Peut-être le meilleur film français de cette année, De toutes nos forces, drôle, touchant et bouleversant, une leçon de vie à la portée de tout un chacun signée Niels Tavernier.

Julien est un adolescent comme les autres, si ce n’est qu’il est en fauteuil roulant. Son père, qui ne sait pas vraiment comment le prendre, s’est progressivement éloigné de lui. Sa mère, elle, ne supporte plus la distance qui s’est créée et cela pèse sur son couple. Julien décide alors de concourir avec son père au triathlon « Ironman » de Nice. Une compétition qui va les pousser à se dépasser, mais surtout à se rapprocher.

Alexandra Lamy qui interprète la mère de Julien est étonnante, sans aucun doute son meilleur rôle. On a l’habitude de la voir dans des rôles de trentenaire décomplexée ou quadra libérée, ce rôle de mère est ici une évidence. Pas besoin de mot, son personnage à lui seul, suffit à faire passer le message mais surtout l’émotion. Face à elle, Jacques Gamblin, le père de Julien, campe un rôle plus complexe. Il allie parfaitement un jeu d’acteur excellent et une performance physique épatante, rendant son interprétation crédible.

Mais la plus belle surprise vient probablement de Fabien Héraud qui joue Julien. C’est son premier rôle et pourtant il est d’une justesse étonnante. Très communicatif de toutes ses émotions, le réalisateur nous fait partager ses moments de vie au même rythme que lui. Un premier rôle qui, souhaitons-le lui, ne sera sûrement pas le dernier.

Pour accompagner ces excellentes prestations d’acteurs, la musique, les paysages mais également les séquences de la compétition ajoutent de l’intensité à ce film. Niels Tavernier ne rentre à aucun moment dans le pathos sans pour autant embellir la réalité. Le handicap est difficile mais il n’est pas la fin en soi du film et il n’en tient pas moins compte des individus. C’est certainement la simple leçon de ce film, qui transmet l’envie de se dépasser mais surtout celle de vivre de toutes nos forces.