Marc Nammour et Loïc Lantoine : l’écriture en partage

Vendredi 3 novembre, la salle de la Cité accueillait le concert Fiers et tremblants, du nom de l’album de Marc Nammour et Loïc Lantoine. Deux univers, deux plumes, et les mots en guise d’uppercuts.

 

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La première partie de la soirée a été chauffée par Alee, en solo, et son set de « chanson-rap-au-beurre-salé »

Le public peut remercier la Station service et le Grand Cordel pour la programmation de cette date (qui devait avoir lieu initialement en mars) ; deux figures de la scène française, l’un côté chanson avec Loïc Lantoine (que nous avions rencontré en février), l’autre côté rap avec Marc Nammour, qui a officié au sein de La Canaille (et dont on retrouve ici les musiciens sur scène). Des courants musicaux qui ont tort de ne pas se rencontrer plus souvent. Car l’alchimie du verbe, qu’il soit lu, scandé, rappé, slammé, fait ici se croiser des couplets portés avec la même verve.

« J’ai la plume de mes pairs / J’ai la voix des précaires / Longues peines, joies éphémères / Nerfs à vif le revers est sévère »

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Au menu donc, les titres de l’album Fiers et tremblants paru en 2021 ; un disque fort, qui rend la « Gloire aux perdants » et entremêle la poésie façon « Supernova ». Un tableau de l’époque qui puise dans l’écriture techniquement différente de Lantoine et Nammour, mais qui arrive à se retrouver dans l’amour des mots, la modestie populaire et l’incarnation des textes. Car les deux artistes, qu’il s’agisse de rapper ou de faire de la « chanson pas chantée », vivent leurs couplets avec une transcendance qui rejaillit rapidement parmi le public. Le tout dans un écrin musical électrique et bouillonnant, qui fait régulièrement monter la pression sonore, ou accompagnant certains titres du répertoire des deux auteurs, comme « L’usine » pour Nammour ou « Pierrot » pour Lantoine.

nammour lantoine

Un concert qui résonne haut, tant dans sa qualité musicale et textuelle, que dans sa façon d’être défendu dans la production musicale indépendante. Et une date dans la salle de la Cité qui restera dans la mémoire d’un public qui ne voulait plus vraiment sortir du set de Fiers et tremblants, pour avoir encore sa dose de mots.

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