Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver : un spectacle multi facettes joué par Sylvain Riéjou le 16 octobre 2020 au Triangle, cité de la danse.
Mieux vaut partir d’un cliché que d’y arriver est interprété par Sylvain Riéjou; dans un même temps, il s’occupe de la mise en lumière et de l’enclenchement de sa voix off en direct qui lui dicte quelle posture prendre ou quelle émotions ressentir, pour jouer par exemple un extrait de Mozart. Au début du spectacle, Sylvain Riéjou nous explique ce qu’est la danse de geste et de la pantomime; alors accompagnée par sa voix en stéréo, la chorégraphie se développe sous nos yeux, par rapport aux paroles d’une chanson, la danse de geste et la pantonymie s’entremêlent pour créer des mouvements éclectiques.
Le spectre de Sylvain Riéjou vient hanter un mur en vidéo projection. Tel un double, cette autofiction révèle ce que peut être la création. Tour à tour, nous sommes envahis par la peur, la joie, la tristesse, le courage et d’autres émotions relatées par une interprétation chorégraphique. Ainsi, Sylvain Riéjou danse la même chorégraphie tout au long du spectacle et entre comme virtuose sur des chansons baroques et pop. Pendant un moment, nous sommes confrontés à un étrange procédé : le Sylvain Riéjou en chair et en os est allongé par terre, s’endort et d’autres faux Sylvain Riéjou sortent littéralement de sa peau, en vidéo-projection. Les neufs peaux se font neuves et les caractéristiques de ses personnages étiquettent des genres humoristiques comme le personnage sexy de la cousine en body et talons hauts, un patron en slip ou un personnage sobrement habillé avec le port d’une casquette. C’est justement avec ces différentes casquettes, que nous sommes pris dans la cacophonie du moi de Sylvain Riéjou. Un spectacle Riéjouissant !
