Le premier festival féministe et littéraire sera breton ! Dangereuses lectrices aura lieu les 28 et 29 septembre prochains aux Ateliers du Vent. Sarah, membre de l’association porteuse du projet, en dévoile plus sur la vocation de ce nouvel événement.
La naissance de ce festival commence sur un terrain de sport, entre joueuses de derby. C’est au détour des patins, que Sarah, Camille puis une dizaine de femmes discutent et échangent sur la littérature et le féminisme. Solveig, libraire à La Nuit des Temps se joint aux discussions et dès lors, l’idée d’un festival littéraire et activiste trotte dans leurs têtes et se confirme quand elles découvrent qu’aucun festival de ce type n’existe en France. Le festival « Dangereuses Lectrices » est créé. Ce titre est désormais aussi celui de l’association anciennement nommée « CLIT ».
Sarah, une dangereuse lectrice, nous parle du festival.
« Chaque année, être sur une thématique particulière mais à chaque fois la traiter du point de vue féministe et de la littérature. »
Dangereuses Lectrices se définit comme un festival et non un salon. La différence est édifiante pour elles. L’objectif est de partager autour d’une ligne directrice choisie par le festival. La programmation est bâtie là-dessus en essayant toujours de varier le style et les métiers. Chaque intervenante sera donc dans la continuité de ce thème, avec un rôle à jouer. Ainsi, l’illustratrice Diglee, l’historienne Éliane Viennot, les autrices Laura Nsafou, Fanny Bugnon et bien d’autres font partie de la programmation. Taous Merakchi y viendra notamment présenter son prochain livre en avant-première.
Grimoire d’une sorcière moderne en est le titre et elle annonce la couleur du festival : la figure de la sorcière. Parmi les Dangereuses Lectrices, il y a des admiratrices de ce qu’on appelle la sorcellerie moderne et ont le souhait de la présenter. La sorcière offre une exploitation large qu’elle soit au travers de la littérature ou d’un point de vue historique. L’organisation y voit l’opportunité d’évoquer l’exclusion des minorités à travers de nombreuses thématiques. Ce choix s’inscrit aussi dans la littérature jeunesse qui prend une place prépondérante dans l’activisme littéraire.
« Cela nous semblait tout à fait important et incontournable de donner des outils
à des parents qui sont souvent pleins de bonne volonté. »
Il ne s’agit pas non plus de bannir les ouvrages de notre enfance mais plutôt d’expliquer par la suite. Il y a toute une histoire de transmission que Dangereuses Lectrices ne souhaite pas abolir. Rozenn Moro, spécialiste de la question, animera l’atelier. Dangereuses Lectrices, c’est un festival littéraire qui laissera place à la littérature sous toutes ses formes. « L’écrit au sens large est un choix de vecteur pour passer des idées. » Ainsi donc, des ateliers, des conférences, un concert, une projection et une pièce de théâtre prendront place lors des deux jours de septembre.
Nos dangereuses lectrices souhaitent avant tout partager, montrer qu’il existe des femmes écrivaines de tout style, que l’écrit et le féminisme est accessible à tous. Ce souhait de partager est l’occasion aussi de combler les ressources, d’en découvrir encore parmi les lectrices et lecteurs, les organisatrices et intervenantes. Ainsi, les conférences et tables rondes seront mixtes. Hormis les ateliers, comme l’atelier d’initiation à la sorcellerie moderne, afin de conserver une atmosphère intimiste.
L’engouement qu’a provoqué la création du festival, que ce soit auprès du public ou auprès du Frij (Fonds rennais d’initiatives jeunes), confirme le manque de ce type de festival et nous promet une première belle édition !
Vous pouvez toujours soutenir le festival dans sa création en cliquant ici !
