Ça risque de se voir dans la nuit : le rappeur Casta annonce un nouvel album à venir intitulé Phosphore et sang. En plein dans la tendance sonore et des textes qui (s’)interrogent.
Ça démarre en sortant du bink’s (le bâtiment, et pas vraiment du camion de la Brink’s). Casta, ancien membre du trio rennais Micronologie, revient après les projets Hexa et Multiple. 13 nouveaux titres qui poursuivent un esthétique trap que boombap, et avec un soupçon de rythmes dancehall : Casta suit la lignée de ses productions précédentes. Le tout en restant « À fond », épicurien qui « profite » mais qui sait aussi flairer « L’air du temps » qui n’est pas vraiment réjouissant.
« Je brille la nuit comme étoile filante, je vis la nuit comme un mort vivant
Je suis noir clair et blanc foncé, comment y voir clair malgré mes sombres pensées » Phosphorescent
Évoquant son parcours, le racisme et les difficultés sur le titre planant »Fleuve trankil », ou les souffrances du Gabon dans « Mungongon », Casta alterne les ambiances parfois aériennes comme « Poséidon », ou aux basses souterraines avec des titres explosifs, comme « Les plombs qui sautent » ou le bien nommé « Trop speed ». Un clip tourné au 1988 Live Club ; ça tombe à pic puisque la release party du disque aura lieu au même endroit le samedi 15 juin en compagnie de Doc Brrown. Soirée qui devrait donc briller dans le noir.