Jeudi 14 février. La nuit tombe et les grands fauves s’éveillent. L’Ubu en serait la savane. Jungle By Night s’apprête à donner près de 2h d’une savante alchimie entre afrobeat, funk et ethiojazz.
La chaleur est au rendez-vous, pourtant le groupe Jungle By Night arrive d’Amsterdam. De toute façon, quel que soit l’endroit où se déroule un concert de Jungle By Night, c’est direction Addis Abeba. Quoique, peut-être est-ce aussi un dancefloor qui n’aurait de position géographique que les univers dans lesquels les musiciens nous entraînent ? Le moins qu’il soit possible d’en dire c’est que ça va loin. Très loin. Grâce aux titres teintés parfois de petites touches électro-disco issues de leur dernier album Livingstone, à des mélodies dont l’harmonie est progressive, à des chorus délirants, qu’ils proviennent de la section cuivres ou percussions.
Une guitare fait apparaître le désert, un clavier fait son apparition, ça jongle entre un « Café crème » et « Pompette », même s’il n’y a ici nullement besoin d’être ivre pour entrer dans la transe. À moins de se laisser flotter dans un hamac géant collectif. Une énergie incroyable, et une générosité que le public renverra d’une seule voix en chorale improvisée. Jungle By Night, où un voyage musical à vivre en live.