Fréhel, de son vrai nom Marguerite Boulc’h, est née le 13 juillet 1891 à Paris. Une bande dessinée lui rend aujourd’hui hommage, avec une biographie signée Johann G. Louis.
Quand on pense à Montmartre, à un Paris désuet, c’est souvent Édith Piaf qui revient en tête. Mais avant elle, dans la chanson dite réaliste représentée par Aristide Bruant au début du XXe siècle, il y eut Fréhel. Fille d’un couple de Bretons originaire de Primel-Trégastel (29), Fréhel connaîtra le succès, puis une descente aux enfers dans une vie sentimentale quelque peu ratée. Elle remonte sur les planches en 1925, et débute ensuite au cinéma. Le cinéma, c’est aussi le rayon du dessinateur Johann G. Louis qui y a été décorateur ou réalisateur. Mais c’est ici le crayon et le pinceau qu’il saisit pour raconter la vie de l’artiste Fréhel, de son enfance jusqu’aux grandes heures du music-hall.
Dans un style léger et coloré, avec des aquarelles rappelant un certain Joan Sfarr, le roman graphique de Johann G. Louis déroule ainsi, par tranche d’années, toute la vie de Fréhel sur 288 pages. De ses débuts dans la rue à l’enfant qu’elle perdra, de sa courte relation avec Maurice Chevalier à sa fuite dans les pays de l’Est, c’est avec tendresse que l’auteur suit les pas de Fréhel, entraînant le lecteur jusqu’au final de quelques notes « Où sont tous mes amants ? » qui accompagnent sa mort, le 3 février 1951 au 45 de la rue Pigalle.