Bars en Trans, deuxième jour, il pleut toujours, et se mettre à l’abri c’est la garantie de faire des découvertes; entre des chansons calmes ou des ambiances… survoltées.
Au Kenland les soirées tournent principalement autour de la pop, avec des artistes mis en lumières par l’Adami ou la Sacem. Vendredi 8 décembre, c’est David Assaraf qui entame les concerts. Des chansons salé-sucré qui aiment manier le cynisme, des formes d’humour accompagnées de mélodies nostalgiques; avec une voix grave qui sait alterner le parlé-chanté, David Assaraf trace une ligne singulière. Pour les amoureux de chanson française et de volutes de brouillard.
Au bar de La Place, c’est une tout autre ambiance qui se joue; après une première partie assurée par Angèle (qui faisait elle-même la première partie de Damso récemment à Rennes), place à la transe, à la musique tribale et au lâcher prise, avec la folk soul dansante de Témé Tan et l’énergie de Bo Bun Fever (tout dans le titre).
Témé Tan est bruxellois, mais il a aussi grandi à Kinshasa. Inspiré par ses voyages, il entraîne ainsi l’auditeur sur des rythmes brésiliens ou congolais, entre musique intimiste et véritable danse tribale. À déguster au cour de l’hiver pour se réchauffer. Bo Bun Fever est aussi de cette trempe, avec un nom de soupe enivrante.
Tenues léopards et résilles, les Orléanais de Bo Bun Fever jouent la carte du psychédélisme aussi ensoleillé qu’érotique. À coups de claviers et de saxophone, d’une voix parfois modifiée, les élans sont aussi technoïdes que transe africaine. Bo Bun Fever, qui a sorti au printemps un EP intitulé à juste titre Grand passion, est un groupe qui donne chaud et qui se savoure en live.