Avant une nuit de clôture à l’Ubu, le Grand Soufflet avait décidé de fêter ce vendredi 13 octobre en mettant ses petits pas dans ceux des grands monstres : femme-tronc, papesse azimutée, nonne pécheresse et autres créatures du vice à nu et à rires. Retour sur une soirée Freaks au Liberté sous le signe du burlesque, du cabaret et du rock qui swingue.
Vendredi 13 octobre 2017, une cohorte de délicieuses créatures atypiques ont pris possession de la scène de l’Étage au Liberté sous la férule de performeuses burlesques qui n’ont pas froid aux yeux. Lolaloo des Bois, Louise De Ville, Ju Demon et La Big Bertha animent le show et nourrissent les fantasmes, sous une pluie de plumes, de cordes et de paillettes : d’une papesse endiablée à une femme-oiseau, d’une extra-terrestre aux trois seins à une poupée nommée jouissance, une kyrielle de mystérieuses créatures coquines et taquines jouent les maîtresses de cérémonie transgressives et sensuelles. Blasphème hautement recommandable !
Entre deux effeuillages « pestaculaire, » les personnages déjantés du Maxi Monster Music Show embarquent le public dans un cabaret rétro aux histoires douces-amères imaginées par le metteur en scène Benoît Lavigne. Une femme barbue mène la danse et conduit les chants. Autour d’elle, des musiciens (un vrai groupe de rock au départ : Les maximum Kouette) grimés en femme-tronc, mage indien, siamois, homme fort, inspirés du film Freaks de Tod Browning réalisé en 1932 et aujourd’hui encore une référence en la matière. Un univers forain monstrueusement drôle, poétique et cruel !
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Enfin pour conclure cette soirée sous le signe du vendredi 13 retrouvaille avec des chats qui ne portent pas malheur : les Washington Dead Cats. Formation issue de la scène de rock alternative française des années 80, le charismatique chanteur Mat Firehair et sa bande continue à promener aux quatre coins de l’Europe leur son personnel entre punkabilly, garage et swing. Avec pour références les Stray Cats, Dead Kennedys ou Les Cramps et un style trempé dans le cinéma fantastique et les séries des 50’s, les Washington Dead Cats interprètent, entre autres, des titres de leur 10e album, Under the creole moon, dédient un titre au Rennais Dominic Sonic et surtout font danser un public conquis. Pas de doute, au Grand Soufflet, le freak c’est chic !