Vendredi 8 septembre, un terrain dans la campagne de Plélan-le-Grand accueillait la 7e édition du festival Des Bonnes Zambiances. Avec une affiche rap et des murs graffés, retour express sur cette scène alternative.
Pas de pot un festival à la campagne et sous la pluie c’est pas très rigolo. Mais qu’importe, cela n’a pas empêché la motivation des festivaliers venus profiter des concerts rap prévus, après la prestation punk-rock-déglinguos de Prince Ringard.
Chapiteau de nuit
Passé l’apéritif (à la bière locale) et le début de l’invasion de graffs disposés ça et là (auxquels participent parfois les enfants qui ne manient pas trop mal la bombe de peinture), Dup monte sur scène. Ancien chanteur de Percubaba, il a continué d’écrire des textes, les interprétant cette fois-ci avec machines à l’appui; ambiances jungle, reggae, ragga, hip-hop et techno tribale. Une énergie communicative qu’il sait aussi partager en duo.
C’est ensuite au tour de Dooz Kawa, qui partage le micro avec Dah Conectah, de défendre son album Bohemian rap story. Le emcee qui aime rapper sur des instrus nourries d’influences jazz manouche, qui voudrait « se faire la belle » (et dont il prépare une BD collective du même nom) chauffe largement le public. Des Bonnes Zambiances, surtout au premier rang.
La suite du programme c’est Davodka (qu’on pourrait confondre les yeux fermés avec un certain Hugo TSR du même 18e arrondissement). Grosses basses et beaucoup de punchlines rapides… tellement rapides qu’il est parfois difficile de retrouver le fil du texte. Un flow technique et des prods qui foutent en tous cas le feu dans les 1ers rangs; une formule jouée 45452 fois en 15 ans et qui semble toujours aussi efficace. Chez Davodka c’est « Amour gloire et beauté » pour défendre son dernier album Accusé de réflexion; on avait la piscine météo et les cocktails pour aller avec.
Pour finir la série de concerts, c’est le collectif des Toulousains de Droogz Brigade qui s’y colle. Cette fois, plusieurs emcees pour échanger les couplets (Sad Vicious, Staff l’instable, Al’tarba, Rhama le singe). Leur atout ? Des prods signées Al Tarba et un univers qui s’est largement développé avec leur dernier Projet Ludovico. Les mecs rappent pour un « public anarchique ». Il semblerait qu’aux Bonnes Zambiances, ils aient trouvé auditeur à la hauteur.
