Pour sa 8e édition Courts en Betton, festival du film de l’Ouest, investira le cinéma Triskel du 8 au 11 juin. L’occasion, entre autres, de (re)découvrir le travail documentaire du Breton Jean-Louis Le Tacon et de Bernard Andrieux.
Dans les années 70, des amateurs s’emparent de caméras Super 8 et s’approchent des mouvements ouvriers, des luttes telles celles du Larzac. En Bretagne, le collectif Torr e Benn*, créé en 1972 lors de la grève du Joint Français de Saint-Brieuc, est un collectif sans existence “officielle”. Il réalisera jusqu’en 1975 des films spontanés mettant en images des grèves et des manifestations; un mouvement dont fait partie Jean-Louis Le Tacon, réalisateur entre autres de Cochon qui s’en dédit (1979), un projet de fin d’études poussé par Jean Rouch et qui devrait intéresser ceux qui continuent aujourd’hui de s’intéresser à la question des élevages.
Le festival donnera l’occasion de voir certains films en Super 8 le vendredi 9 juin à 14h et 15h30: Nous irons tous jusqu’au bout – La Grève des Kaolins de Plémet de Le Tacon, qui relate un mouvement social en milieu rural concernant l’exploitation du sous-sol à Hennebont, une industrie aujourd’hui disparue. De quoi rappeler les luttes en cours menées par Douar Didoull (une terre sans trous) dans les Côtes-d’Armor et voulant proposer des alternatives aux projets miniers du XXIe siècle.
Big Dutchman signé Bernard Andrieux, relate l’installation du vaste empire agroalimentaire international du même nom, installé au début des années 70 à Saint-Carreuc avec une usine de volailles. Le 11 septembre 1972, les ouvriers votent la grève illimitée. Plus de 40 ans après, des sujets toujours actuels. Un regard en arrière, même sans soirée Skeuden hag Krampouez Gant Chouchen (Images, crêpes et hydromel), peut s’avérer utile pour éclairer demain.
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