Le festival Dooinit, lancé mardi 28 mars, se poursuivait jeudi 30 au soir au 1988 Live Club. Avec une programmation toujours aussi pointue. Et une satisfaction des amateurs friands de hip-hop. Retour sur les concerts de Prince Waly, Artifacts et Rah Digga.
C’est Prince Waly qui attaque la soirée micro en main; mais ce n’est pas uniquement Prince Waly et son EP Junior qui se retrouvent sur scène, c’est carrément le duo Big Budha Cheez, qui transforme vite la salle en sauna. Jet de billets pour « Soudoyer le maire », don d’une paire de Nike, Prince Waly et Fiasko Proximo savent soigner leur public; interprétant de nombreux titres issus de L’Heure des loups (2016), ou encore « ROV or BENZ » d’Hologram Lo… avec un membre du public pour remplacer Alpha Wann. Bref quelle que soit la caisse, le genre de concert qui roule tout seul.
Le 1988 Live Club s’est bien rempli quand montent sur scène The Artifacts. Le genre de duo qui fait groover le sol et vibrer le plafond. Sur le boulot impeccable de Dj Kaos, les samples tantôt soul tantôt rock délivrent un boom bap qui met moins de 15 secondes montre en main à s’emparer du public.
Avec un flow qui déboite, El Da Sensei et Tame One occupent la scène pendant plus d’une heure. On dégouline autant qu’eux. Le New Jersey au 1988, une réussite.
Le temps de rameuter le public parti se désaltérer au comptoir que Rah Digga débarque sur scène, treillis chic militaire à l’appui. Et même si elle n’a rien sorti depuis 2010 avec son album Classic, l’ombre du Flipmode Squad est encore là et en un seul mot : ça tue. Rah Digga enchaîne les titres et prouve tout son talent au micro. On disait quoi ? Le New Jersey au 88 ? Encore !