Après un premier disque encensé par la critique, voilà la pression du deuxième opus sur les épaules du duo Ropoporose avec la sortie de Kernel, foreign moons.
Et la pression s’éloigne dès l’introduction de « Horses ». Un mélange rythmique, de basse entêtante et de voix vaporeuse, sorte de noise pop envoûtante qui brille par une montée ascendante, une rupture et une reprise : Ropoporose a compris le jeu et les voies qu’il peut explorer dans la direction de Blonde Redhead. Malgré leur nom bricolo-foutraque qui donnerait envie de faire des jeux de mots ratés sur « le pot au rose », Kernel, Foreign moons explore pourtant des thématiques sérieuses, le nez un peu vers les étoiles et les pieds dans les feuilles mortes.
Le duo prouve surtout qu’il sait mélanger les courants rock sans souci, avec des introductions sublimes comme celle de la guitare de « None« , des promenades mélancoliques comme « Barking in the park » ou des expressions plus furieuses comme « Guizmo » : un titre rapide qui s’écoute fort. Très fort. Le duo familial Romain/Pauline fonctionne à merveille. Et sort une nouvelle pépite qui claque comme il faut.