Ça tombe plutôt bien pour le festival printanier des Embellies : le duo de Mansfield Tya fête cette année les dix ans de leur premier album paru en 2005 et depuis épuisé, June. Pour l’occasion, le groupe le réédite… en série limitée.
Julia Lanoë & Carla Pallone en ont parcouru du chemin jusqu’à leur 4e album actuellement en préparation et à paraître en septembre 2015. June, c’est l’histoire d’un modeste succès en indépendant, une réussite pour une formule pas forcément évidente : une violoniste, une chanteuse tour à tour guitariste ou pianiste. Une première difficulté pour un groupe dont il faut s’imprégner de l’univers, des textes, et qui nécessite donc un minimum d’attention de la part de l’auditoire. Celui-ci s’est élargi au fil des années, qu’il ait découvert la pépite à sa sortie ou plusieurs années après. Treize titres à la poésie trouble, sombre, des boucles mélodiques, des ambiances qui savent s’électriser. Des ruptures, et la recherche d’un monde influencé par le cercle littéraire d’Anaïs Nin ou encore Baudelaire dont le poème « Le Vin » a inspiré le titre « Pour oublier je dors ». Histoires d’assassinats, d’amours dans le brouillard, il y a eu quelque chose de vaporeux et de décadent dont beaucoup d’oreilles se souviennent encore.
Le duo sort ce mois-ci une nouvelle édition de cet album désormais introuvable à 500 exemplaires, en vinyle et avec un véritable travail esthétique autour de la sérigraphie en collaboration avec l’Imprimerie Trace (Concots, 46) et le Nantais Benjamin Boré qui avait également signé la pochette vinyle d’un album de Will Guthrie.
Mansfield Tya – Salle de la cité le 3 mars 2015
Le site du festival Les Embellies