Les amateurs de rap fréquentent désormais régulièrement le Mondo Bizarro quand R2P y organise un concert. Le vendredi 14 novembre c’est Flynt qui était annoncé. Le rappeur n’était pas revenu jouer à Rennes depuis son concert à l’Ubu en 2012.
La première partie vient de Besançon et s’appelle Blacklist; et c’est plutôt une bonne surprises. Les textes sont durs mais regardent la lumière en haut de l’échelle du gouffre dans lequel les galères peuvent te mettre. Mea culpa, j’ai oublié le nom de son acolyte féminine dont la prestation valait de ne pas oublier le blaze. Une introduction au niveau pour accueillir Paco venu défendre son dernier album Paco errant (qui fera sûrement l’objet d’une future chronique parce qu’il est vraiment bon). Et Paco, c’est pas beaucoup plus rigolo, Paco a croisé la France d’en bas et t’explique que tout est question de choix
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Autre invité surprise : Le Gouffre, tout du moins deux de leurs membres. La scène se retrouve alors partagée entre l’Affreux Jojo et Char; ceux qui prennent le RER D en marche arrière posent quelques passages de leur dernier titre « Drogue sonore », le premier extrait de l’album à venir L’apéro avant la galette. Les deux emcees mettent le public au tapis avec quelques punchlines efficaces, et c’est enfin au tour de Flynt & Nasme de prendre le micro.
Et là, il y a ceux qui ont déjà le gros son dans les pieds et les phases dans la bouche, et certains auditeurs leurs couperont même la rime sous le pied. Car Flynt qui voulait écrire un classique comme Illmatic a réussi à en devenir un, 7 ans après J’éclaire ma ville les titres ont toujours la même force « comme si c’était sorti la veille »; elle s’est peut-être même décuplée avec le temps. 1 pour la plume, ex-æquo avec le gros son, ça fait du bien d’le hurler avec les emcees. Comme « Ta gueule » issu de l’album Itinéraire bis qui laisse plus de place à son collègue Nasme, notamment sur « Rap théorie » ou « La Balade des indépendants ». Nasme qui assure le flow sur « Ma musique ». Bref, si vous prenez Dj Blaiz et deux emcees qui n’ont rien à envier à qui que ce soit, un public qui chauffe au fur et à mesure, vous obtenez un final explosif et des mains en l’air. Le genre de concert qu’on trouve trop court, mais qui prouve que les rimes de Paris à Rennes vont sûrement plus vite que la LGV.
