Raùl Paz à l’occasion de son concert à l’Ubu de Rennes a bien voulu se prêter à distance à une interview express. Ven ven !

♦ Raul Paz, tu sors aujourd’hui un nouvel album nommé Ven Ven ; pour ceux qui ne sont pas familiers avec la langue espagnole, qu’y racontes-tu ?

C’est un album cubain d’aujourd’hui; avec les sonorités et l’esprit musical et social actuel de Cuba, qui raconte la vie de la jeunesse cubaine qui a changé son aperçu du monde.

♦ Comparé à Havanization qui marquait la fin de l’exil, ce nouvel album paraît plus joyeux ; c’est une nouvelle étape ?

C’est le début d’une nouvelle étape en effet, de nouvelles recherches, de nouveaux mélanges. D’un nouveau rêve.

♦ Tu as vécu plusieurs années en France, qu’est-ce qui t’a fait y rester et qu’est-ce qui t’a nourri sur le plan artistique ?

J’ai vécu plusieurs années à Paris, ce qui m’a apporté une vie différente, une autre façon de voir, d’écouter ou de sentir la musique. Je me suis nourri de liberté et de ces différences, avant de retourner à Cuba pour me retrouver moi-même.

♦ Tu parles des différences entre les pays pour se construire et trouver des solutions ; quels éléments fondamentaux opposeraient la France à Cuba, dans la pratique de la musique par exemple ?

Les vraies différences ne viennent pas de la pratique musicale mais de la façon dont on les perçoit. La musique cubaine est toujours liée à la danse et au mouvement. En France à mon avis elle est plus proche de la réflexion, même pour la danse et ses mouvements.

♦ Aujourd’hui tu en arrives à près de 15 ans de carrière, que tu mènes à l’international ; tu regardes tout cela comment ?

Avec beaucoup de joie. Je me dis que j’ai eu de la chance dans ce métier si incertain, que j’ai eu le privilège de faire de deux cultures la mienne.

♦ Le 20 novembre tu joues à l’Ubu de Rennes ; c’est une ville où tu as déjà joué ?

Oui c’est une ville dynamique comme j’aime. J’attends de voir dans le public quelques petites têtes que je connais..

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