Vendredi 25 avril, une belle affiche rap était annoncée au Mondo Bizarro. Il y a déjà ceux qui regrettent de ne pas avoir eu l’info à temps. Alors le concert, bien ou bien ?
Après que Dj Dios-K ait diffusé quelques titres allant de Micronologie aux Beastie Boys, le trio rennais de Téméraire Music monte sur scène. Enfin Téméraire Music c’est plutôt un label où sont regroupés différents emcees qui travaillent en collaboration, mais aussi sur des projets personnels ; Art Kan, Kestra et Ktema alternent les titres, et chauffent le public avant que les narvalos de la soirée, tant attendus, débutent leur set. Pour ceux qui ne sauraient toujours pas de quoi il s’agit les explications sont dans les quelques questions que nous avons posées à Paco. Ce dernier comptait briser quelques nuques, on a pas vérifié, en fait on a surtout eu très chaud car la salle était blindée, et que l’ambiance est montée assez vite.
Paco a retrouvé sur scène un complice de longue date, Swift Guad, avec qui il a signé plusieurs titres en 2012 dont l’excellent « Hérésie », qu’on ne peut s’empêcher de remettre. Juste pour la petite phrase « hey narvalo tu vas trop vite, les gens y vont rien comprendre ».
Les titres s’enchainent, le public connait son texte et hurle sans problème « la grande gueule impossible à museler » de Paco, ou le « son de croix de Chavaux ». Quand le hip hop de Montreuil débarque à Rennes il y rencontre quelques narvalos qui s’enflamment au nom du beatmaker Al’Tarba. Et à chaque début de titres, qui vont d’ »Hécatombe » à la « Narvalow Tape » en passant par le dernier album de Swift Guad ; le emcee qui s’est tatoué Vice & Vertu sur la main en profite pour répondre à ses détracteurs sur l’autotune dans ses productions. Et a priori, ils ne sont pas dans la salle. Dommage pour eux, les prods sont aussi lourdes que la fumée qui commence à envahir le Mondo Bizarro. Plus d’une heure de son, de punchlines qui frappent et de basses qui défoncent, pour cet évènement organisé par Aire de Paix. Merci à eux et à la salle, car les concerts de cette trempe manquent parfois à Rennes.