Interview – L’univers de Chapelier Fou

A l’occasion de sa résidence à l’école Jacques Prévert et des concerts de Court Circuit, des pauses musicales organisées par l’Antipode, Chapelier Fou a bien voulu répondre à quelques questions sur son travail qui oscille entre acoustique et électronique.

chapelierfou3Chapelier Fou bonjour ! Peux-tu te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas ?

- Ben c’est moi ! Louis Warinsky alias Chapelier fou, musicien ! A l’heure actuelle, j’ai sorti plusieurs Ep et deux albums, dont le dernier en 2012, Invisible.

Ton parcours est passé du conservatoire à la musique électronique, une sorte de grand écart; quelle est ta position en matière de transmission de la musique ?

- Je sais pas si j’ai vraiment une position là dessus. La pédagogie ça a une grande place dans ma vie, ma formation c’est ça. La formation musicale c’est aussi mon métier à l’origine, donc ce sont des questions qui m’intéressent, comment rendre ça intéressant, il y a plein de choses à faire. Je trouve que l’enseignement traditionnel en conservatoire a beaucoup à évoluer, et je pense qu’on a tendance à infantiliser les gens, les enfants, à croire qu’ils ne sont pas capables de comprendre des choses compliquées, une vision fausse, erronée de la musique.

Quel a été ton travail de composition pour l’album Invisible ?

- J’avais envie de faire un disque sérieux, d’une certaine lourdeur, avec des morceaux qui ont vraiment un poids, assez longs. Pour la composition, j’ai pas de système particulier; je bidouille beaucoup, ça peut partir de plan d’accords sur le clavier, ou alors je fais de la prise de son de petits objets pour en faire des instruments. Des fois je passe des journées entières à préparer des matériaux, et au bout d’un moment il se passe un truc.

Quel est ton rapport à la scène ?

- J’essaie d’être le plus live possible, que j’ai pas de grille pré-établie à l’avance, l’important c’est d’avoir un maximum de possibilités et de pouvoir se planter. C’est un devoir de se mettre en danger et de pas se reposer sur des trucs qui sonnent tout seul.

chapelierfou2L’évènement Court Circuit quel est son objectif ? Ça te parait important de sortir la musique de ses lieux communs ?

- J’adore jouer dans des lieux comme ça, pas forcément prévus pour des concerts, et l’objectif c’est d’apporter de la musique un peu différente, de la diffuser dans des endroits où les gens n’iraient pas forcément vers ce type de musique. Le quartier Sarah Bernardht, j’habite un peu ici depuis le mois de janvier, j’ai trouvé ça vraiment intéressant de le vivre de l’intérieur, d’aller chez les gens; pour ces concerts de Court Circuit, c’est peut être ce qu’on aurait pu faire en début de résidence.

Quels sont tes projets à venir ?

- Je travaille sur un disque, tranquillement. J’essaie d’un peu moins tourner aussi, j’ai besoin de revenir à quelque chose d’un peu plus posé; je suis très content de jouer mais j’ai envie de proposer des choses nouvelles et il faut le temps !

chapelierfouLe site de Chapelier Fou

Le site de l’Antipode

 

 

 

 

Article réalisé avec la complicité de Pierre L.

2 comments

  1. Comme toujours, l’article est impécable.
    bravo

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