La question de l’environnement touche chacun de nous et se fait de plus en plus impérieuse. Saison brune, une bande-dessinée qui traite de notre trou béant dans la couche d’ozone, de nos consommations énergétiques, et de sujets qui finalement, ne sont connus qu’en surface. Découverte d’une œuvre écolo-ludique.
Réalisé par Philipe Squarzoni, cet ouvrage n’est pas seulement une synthèse des connaissances sur le réchauffement climatique, c’est également une interrogation. Interrogation face au mode de vie de l’Humanité et de son devenir au devant d’une crise sans précédent. Un livre ouvert donc, laissant la place à la remise en cause du mode de la vie de chacun. C’est en 2006 après avoir dessiné Dol, qui critiquait la politique de droite en France, que la nécessité d’écrire Saison Brune s’impose à l’auteur.
Se rendant compte qu’il parle de réchauffement climatique sans en comprendre le fondement, il étudie le sujet durant six années. Cet ouvrage retrace son enquête et ses questionnements à la façon d’une bande-dessinée autobiographique. Il s’agit également d’un puits de renseignement sur le climat, d’une rigueur scientifique dans ses propos et étayé de l’avis des plus grands spécialistes environnementaux. Allant de l’impact de l’homme sur la planète à l’hypothèse des scenarii à venir, le portrait brossé est saisissant et rendu ludique grâce aux dessins de Squarzoni. Des traits secs, tout en noir et blanc, une mise en pages dynamique pour mettre en valeur de nombreux schémas explicatifs, mais aussi de longues scènes de réflexions.
Il ne s’agit pas d’un livre alarmiste mais réaliste, c’est à peine si l’auteur laisse poindre un avis subjectif au long de ces cinq cents pages, seules ses questions finissent par nous hanter. Le constat est là, nous voilà soumis à la Saison Brune, celle-ci désignant la cinquième saison du Montana, période d’incertitude entre l’hiver et le printemps. Cette allégorie du doute climatique peut, par le biais de ce livre, permettre une chose : en prendre conscience.
L’auteur a reçu en 2012 le prix Léon de Rosen par l’Académie française pour sa contribution à la compréhension et à la diffusion des valeurs que recouvre la notion de respect de l’environnement.
Article signé Lalinea.