Le 25 mai 2012 avait lieu la deuxième édition de Rap Indé à l’Ubu; soirée organisée par l’association Vade Retro les amateurs de hip-hop avaient rendez-vous à l’Ubu pour (re)découvrir plusieurs artistes. La tête d’affiche s’appelle Flynt.

Les connaisseurs n’ont aucun mal à se rappeler son premier opus sorti en 2007 intitulé J’éclaire ma ville; les autres n’ont plus qu’à aller l’écouter. Mais avant son entrée sur scène, le public a pu apprécier différents collectifs. Les hostilités ont commencé avec Micro Climat et Le Gouffre; entre flows parfois hésitants et punchlines efficaces, un set plutôt convaincant.
Vient ensuite le tour de Vîrus; nouvelle sensation rap encensée sur le webzine l’Abcdr du son et venu défendre sa trilogie « Le choix dans la date » (ami de la contrepèterie toute en finesse bonsoir). Ayant écouté les trois fameux EP (15 août, 31 décembre et 14 février), la comparaison avec le live parait inutile : ça n’a rien à voir. L’écoute d’un mc sur scène est sûrement plus attentive, les basses sont plus lourdes, bref ça envoie, et ça envoie bien. Univers sombre, pour ne pas dire presque désespéré, la rime est efficace et précède le show beaucoup plus joyeux des membres d’Ursa Major. Venus directement de la Seine Saint Denis, ils ont fait monter la température de quelques degrés, faisant participer le public déjà bouillant et occupant l’espace scénique d’une manière efficace, le trio de mcs a offert à Flynt un tapis rouge pour qu’il lance sa prestation dans la meilleure ambiance possible.
Le Dj s’installe. Flynt entre. Et c’est parti pour un peu plus d’une heure de flow et de mains levées. Un peu court mais il est déjà minuit. Minuit l’heure du crime, alors Flynt assassine la rime avec brio; autant on ne s’ennuyait déjà pas en écoutant l’album, autant sur scène c’est encore mieux. Ça bouge, le public reprend en hurlant « Ça fait du bien d’le dire ». Flynt fait un « retour aux fondamentaux » pour qu’on soit « 1 pour la plume », plume qui nous propose aussi un inédit du futur nouvel album prévu (si tout va bien) pour septembre. Et il est temps, car ça fait cinq ans que le public l’attend.