Les ateliers 7 rue Porcon de la Barbinais

À Rennes, au n°7 de la rue Porcon de la Barbinais, il y a deux grilles qui donnent sur un petit jardin. Une fois traversé ce petit jardin où se mêlent herbes folles et morceaux de granit, quelques marches, et un perron devant une grande bâtisse. À l’intérieur, la maison est divisée en quatre grandes pièces. Quatre ateliers qui sentent le bois, l’encre et la peinture. Et même les épices.

À l’occasion de l’opération « Ateliers Portes ouvertes », il était possible d’aller à la rencontre de différents artistes et de leur processus de création « in situ ». La chance de découvrir en ce lieu rennais le travail de plusieurs plasticiens, photographes, illustrateurs, de poser des questions et d’écarquiller les yeux sur des établis remplis de pinceaux (quoique sûrement plus rangés qu’à l’habitude pour l’évènement !) et sur des œuvres achevées ou en cours de réalisation. Il y a eu du monde, beaucoup de passage donc beaucoup de bruit rendant mes interviews audio inutilisables. Reste cependant quelques photos afin de présenter l’univers de nos hôtes.

Rez-de-chaussée à gauche en entrant ; Myriam Ingrao travaille la matière, sculpte le granit, tente de l’imiter, fait s’élever des pics de glace, bienvenue en terrain volcanique, le tout en relief. De surfaces plus granuleuses à des aplats noirs qui tentent de jouer avec la lumière, la jeune plasticienne prend le temps d’expliquer aux visiteurs qui le souhaitent son travail sur les matières, avec un enthousiasme certain à communiquer sur ses recherches. Elle partage son espace avec Estelle Chaigne, qui travaille sur l’image avec une série de diapositives achetées en Allemagne ; intitulé « Voyage, voyage », le projet s’articule entre la projection de ces photos de vacances de personnes inconnues et une boucle sonore enrichie par les mots laissés par le spectateur.

emeric hauchard

Le locataire d’en face, c’est Emeric Hauchard, et chez lui c’est plutôt la sciure qui s’accumule au sol. S’interrogeant sur notre rapport à l’espace public, c’est le bois ainsi que des matériaux de récupération qu’il utilise pour concevoir du « mobilier urbain ». Afin de rester dans le ton, les photos de ses diverses installations étaient savamment accrochées sur quelques panneaux en fibre de bois.

anael chadli

Au premier étage sur la gauche, une pièce qui sent le curry. Surprenant. Dans son atelier, Anël Chadli travaille simultanément sur deux projets bien distincts ; l’un sur le hasard et la composition de toiles avec des épices projetées sur du papier au sol, l’autre sur l’écriture. Une écriture qui se fait de plus en plus petite, rendue illisible, et qui crée des territoires, des paysages et des montagnes de lettres. Sur le palier d’en face, c’est l’Atelier Barbe à papier tenu par Agathe Halais et Charlotte Piednoir. Au milieu de la pièce, une presse énorme ; bienvenue à l’atelier de gravure et d’illustration. Tandis qu’Agathe travaille principalement à la pointe sèche pour créer son univers de personnages, Charlotte planche plutôt sur la linogravure ; elle reproduit actuellement les plans de différentes villes. Ensemble elles proposent un atelier ambulant d’initiation à la gravure, et surtout elles ont inauguré leur distributeur à gravures.

Myriam Ingrao estelle chaigne
 

presse atelier barbe à papier
 

Agathe Halais charlotte piednoir



Les sites des artistes

Estelle Chaigne
Anaël Chadli
Agathe Halais
Charlotte Piednoir
L’atelier Barbe à papier

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