Liberté – Un film de Tony Gatlif sorti le 24 février 2010.
Avec : Marc Lavoine (Théodore), Marie José Croze (Mademoiselle Lundi), James Thiérée (Taloche), Rufus, des musiciens et des chevaux.
Genre : échappée tzigane face à l’Histoire
Liberté, ou comment prouver en 1h40 de cinéma qu’être libre est un bien précieux qui doit être défendu.
Tony Gatlif introduit son film par un plan sur des barbelés, image utilisée à peu près de la même manière dans Swing qui abordait déjà en filigrane l’extermination des Tziganes durant la Seconde guerre mondiale. Sujet complètement ignoré par l’opinion publique, la déportation des manouches n’est toujours pas reconnue. Avec son dernier film Liberté, dont il signe à nouveau la bande originale avec Delphine Mantoulet, le réalisateur prend le sujet à bras le corps en suivant une famille de Bohémiens installée dans un petit village de France. Nous sommes en 1943, l’heure est à la guerre, les gens n’ont que faire de se soucier des problèmes des nomades alors interdits de circulation sur le territoire, et ils ne trouvent appui qu’auprès du vétérinaire et de l’institutrice de la commune.
Délaissant quelque peu les scènes musicales qui jalonnent habituellement sa filmographie, Tony Gatlif se concentre sur l’aspect historique des évènements; introduisant le personnage de la résistante Yvette Lundy, c’est toute cette sale période qui est présentée à coups d’arrestations, de suspicions, de fouilles, d’interrogatoires sordides. Mais il se concentre aussi sur la relation des sédentaires avec les nomades. C’est là qu’intervient le rôle de p’tit Claude, un orphelin qui veut s’inscrire dans leur famille tout en n’étant pas des leurs, et sa relation avec Taloche, magnifique James Thiérrée, personnage fou, épris de nature et de liberté. Une idée qui s’inscrit au delà de ces évènements inspirés de faits réels. Grâce à un seul petit plan sur le sigle « RF » au dessus d’un camp et une scène où des villageois s’en prennent à « ceux qui ne sont pas d’ici », le film fait (volontairement ?) un écho à la situation actuelle des gens du voyage (et de « ceux qui ne sont pas d’ici »). Comme le disait Théodore Monod « les pouvoirs centraux ont toujours détesté les nomades. Parce que les nomades sont des hommes libres, or un homme libre pour les bureaux, l’administration, c’est inadmissible ».
Mais celui qui parle le mieux de son film c’est Tony Gatlif lui-même. Découvrez un entretien au sujet du film et des images de celui-ci.
Tony Gatlif introduit son film par un plan sur des barbelés, image utilisée à peu près de la même manière dans Swing qui abordait déjà en filigrane l’extermination des Tziganes durant la Seconde guerre mondiale. Sujet complètement ignoré par l’opinion publique, la déportation des manouches n’est toujours pas reconnue. Avec son dernier film Liberté, dont il signe à nouveau la bande originale avec Delphine Mantoulet, le réalisateur prend le sujet à bras le corps en suivant une famille de Bohémiens installée dans un petit village de France. Nous sommes en 1943, l’heure est à la guerre, les gens n’ont que faire de se soucier des problèmes des nomades alors interdits de circulation sur le territoire, et ils ne trouvent appui qu’auprès du vétérinaire et de l’institutrice de la commune.
Délaissant quelque peu les scènes musicales qui jalonnent habituellement sa filmographie, Tony Gatlif se concentre sur l’aspect historique des évènements; introduisant le personnage de la résistante Yvette Lundy, c’est toute cette sale période qui est présentée à coups d’arrestations, de suspicions, de fouilles, d’interrogatoires sordides. Mais il se concentre aussi sur la relation des sédentaires avec les nomades. C’est là qu’intervient le rôle de p’tit Claude, un orphelin qui veut s’inscrire dans leur famille tout en n’étant pas des leurs, et sa relation avec Taloche, magnifique James Thiérrée, personnage fou, épris de nature et de liberté. Une idée qui s’inscrit au delà de ces évènements inspirés de faits réels. Grâce à un seul petit plan sur le sigle « RF » au dessus d’un camp et une scène où des villageois s’en prennent à « ceux qui ne sont pas d’ici », le film fait (volontairement ?) un écho à la situation actuelle des gens du voyage (et de « ceux qui ne sont pas d’ici »). Comme le disait Théodore Monod « les pouvoirs centraux ont toujours détesté les nomades. Parce que les nomades sont des hommes libres, or un homme libre pour les bureaux, l’administration, c’est inadmissible ».
Mais celui qui parle le mieux de son film c’est Tony Gatlif lui-même. Découvrez un entretien au sujet du film et des images de celui-ci.