Certains pensaient le rock progressif tombé dans un trou noir. C’était sans compter sur les Premières vibrations d’un groupe nommé La Théorie des Cordes. Entre rock cosmique et physique symphonique, bienvenue dans un univers musical riche en atomes.
Malgré une pochette qui ressemble étrangement à l’œil de Sauron, il ne s’agit pas d’une bande originale du Seigneur des Anneaux, mais bien d’un premier disque de rock progressif d’un petit groupe qui tire son nom d’une théorie astrophysicienne. Théorie tout aussi obscure pour certains que la façon dont le disque est arrivé sur le bureau de l’Imprimerie. Les Einstein en herbe iront lire l’article Wikipedia qu’il me parait impossible de résumer en ayant fait un bac littéraire. Le trio, qui se fait quatuor sur certains titres, s’interrogerait donc sur la place de l’homme dans l’univers, le big bang et autres histoires de particules. Avant d’arriver à relier l’infiniment grand et l’infiniment petit, il convient de commencer par quelque chose : l’exploration. Les musiciens partent donc dans leur aventure électrique fouiller l’espace sonore. Et dès le début, les recherches se montrent prolifiques : « Supernova », la première piste, promet un terrain fait de ruptures et de rebondissements. La guitare part à l’assaut, héroïque, appuyée par le piano et la basse, mais le chemin est truffé d’embuches, alors il faut changer de rythme, jouer avec quelques dissonances, réviser ses gammes, puis revenir, enfin. De la planante « Berceuse moderne » aux syncopes du « Bas art de l’épouvante », le groupe s’amuse à revisiter les codes d’un genre qui puise ses racines dans le rock, bien sûr, mais aussi dans le jazz et la musique classique. Car le rock progressif, comme son nom l’indique, est un courant qui n’aime pas trop rester au même endroit (harmonique bien sûr) et préfère aller voir plus loin si c’est meilleur. Ce qui nécessite plusieurs écoutes pour s’offrir cette promenade, au son souvent brut.
Ah oui, avant de vous ennuyer prodigieusement en écoutant un genre que vos oreilles n’ont pas l’habitude d’entendre, sauf celles qui écoutent du King Crimson au petit déjeuner, il est utile de préciser qu’il s’agit d’un disque entièrement instrumental. N’attendez donc pas une voix hurlante dans ce que vous auriez pris pour du métal mou du genou. Et laissez vous faire par une expérience musicale unique en son genre dont vous êtes le cobaye. Vous en ressortirez contents.
Supernova by La Théorie Des Cordes
La Théorie des cordes est composée de Matthieu Torres (guitare), Stéphanie Artaud (claviers), Tadzio Gottberg (batterie), Maxime Jaslier (Saxophone, Basse)
Premières vibrations, un disque de 7 titres produit et distribué par Musea.






Un commentaire
Merci beaucoup pour ton article :) !!!