A l’occasion de la remise du Mercury Prize, célèbre prix irlandais, « Meilleur Album de l’année », on revient sur le groupe Villagers et on découvre leur album vainqueur, Awayland.
Villagers, c’est avant tout, une expérience unique d’intense émotion. La voix de Conor O’Brien sait fouiller les âmes à la recherche d’émotions qui refusaient de faire surface : j’ai vu des hommes pleurer, j’ai vu des larmes s’échouer dans les rivages velus de barbes rousses irlandaises. Quand Conor chante, la foule en délire se tait et laisse retentir la voix saisissante ; les seuls bruits perceptibles viennent des émotions qui finissent par déborder. C’est beau, c’est fort, c’est plein d’intensité : c’est un concert des Villagers. Une entrée vive en matière à présent par l’écoute de « Nothing Arrived » tiré de leur dernier album Awayland :
Villagers est un groupe de Dublin dans lequel joue Conor O’Brien (vous l’avez compris), Tommy McLaughlin, Danny Snow, James Byrne et Cormac Curran. Le groupe est très connu en Irlande et UK ; ils tournent aussi en Europe et leur indie folk envoûtante et apaisante est très appréciée de la critique et du public. Le groupe a fait la première partie d’un des concerts de Neil Young et est parti en tourné avec Tracy Chapman. En 2010, Villagers faisaient parti des têtes d’affiches de festivals en Irlande et UK ; en 2012, ils étaient la première partie du groupe Grizzly Bear pour leur tournée.
La musique des Villagers varie de la douce folk à de la folk-pop un peu plus entraînante : mais leur point fort est bien sûr dans l’émotion. La sincérité du chanteur se transmet par son écriture poétique et originale que le New York Time a justement comparé à celle de Leonard Cohen. La beauté et l’intensité de la performance du groupe sont telles que l’on ne résiste à l’envie de vous monter un live : voici le morceau « Pieces » de leur premier album Becoming a Jackal, avec un gros plan sur le visage de Conor O’Brien pour bien apprécier toute sa performance.