Troisième et dernier concert des Bars en Trans 2013 pour le 1988 live club qui accueillait le samedi 7 décembre, un peu sur l’heure du thé, trois groupes aux univers différents mais rassemblés par la même énergie : Ben Van Looy, Peter Von Poehl et Slow Joe & The Ginger Accident.

Public assis, ambiance attentive, l’artiste Bent Van Looy s’interroge : « pourquoi en pleine après-midi avec du soleil vous descendez avec moi dans une cave ? ». A priori parce que le froid hivernal passe mieux avec quelque notes de musique. L’ex-leader du groupe belge Das Pop s’installe au piano, et jouera ainsi près d’une heure des compositions de son premier album Round The Bend en solo. Bent Van Looy, ou du songrwriting pur et dur avec quelques variations harmoniques, des anecdotes de carnet rouge perdu et des mélodies lumineuses. Une voix un peu nasillarde, juste ce qu’il faut, pour introduire ces trois concerts.

La scène voit ensuite s’installer Peter Von Poehl. Le musicien suédois qui a sorti cette année son troisième album Big Issues Printed Small a également joué d’anciens titres de Going to where the tea trees are comme « Broken Skeleton Key » ou « The Story of the impossible ». Accompagné à la batterie, aux claviers et au vibraphone, Peter Von Poehl change de guitare, introduit ses chansons d’une voix presque murmurée; et surtout il surprend. Là où l’on pourrait s’attendre à un concert mou du genou en dodelinant la tête sur des ballades tranquilles, le trio balance un son puissant, transformant ainsi les mélodies en tubes presque rock. Un grand talent de la scène des songwriter. Merci Bars en Trans.

Pour clôturer cet après midi musicale, Slow Joe & The Ginger accident. Une aventure musicale peu commune dont les Transmusicales sont un peu responsables, et qui a donné fin 2011 un album remarquable : Sunny side up. Pour en savoir plus sur cette aventure nous vous conseillons la lecture de l’article Wikipedia à ce sujet. Le problème vient ensuite de définir le style du groupe; impossible. Le blues sauvage est entremêlé à des ballades pop, Slow Joe balance entre le spoken word et la soul et le groupe envoie des riffs qui claquent. Une poésie brute sur des titres parfois quasi psychédéliques. Un album qui tournera encore longtemps sur les platines.