20e anniversaire de la mort de Frank Zappa, et c’est le conservatoire qui prépare un programme pour célébrer l’évènement. Le 3 décembre au Triangle, le public s’est régalé d’une interprétation de titres variés pour une soirée intitulée Absolutely Freak.
Frank Zappa, compositeur de génie, a laissé une œuvre colossale à laquelle se sont attaqués les jeunes musiciens du conservatoire, mais également les professeurs, notamment ceux du département jazz et musiques actuelles. Le conservatoire, qui déménagera au Blosne en 2019, semble ravi de jouer « hors les murs » cet évènement de sa programmation culturelle qui œuvre à l’année. Le public est venu nombreux et salive déjà sur le programme, écoute le directeur présenter la soirée. Quelqu’un hurle « putain 20 ans. Zappa a fait 65 albums ! » Force est de constater que Zappa aura déchaîné les passions. Et ce, du rock à la musique contemporaine.
Frank Zappa pour les nuls
Guitariste connu et compositeur génial ; impressionné par la musique de Varèse et Stravinski, maniant la polyrythmie comme personne, il laisse des œuvres nourries de multiples influences mais au style bien personnel qui sera souvent classé dans psychédélique. Brisant les frontières musicales, les compositions de Zappa seront notamment dirigées par Pierre Boulez.
■ Zappa, cap sur le rythme
Zappa a tout d’abord été batteur. C’est donc sans surprise que le spectacle commence par un ensemble de percussions. Ceux-ci seront suivis par un quintet à vent, laissant entrevoir en quelques titres toutes les expérimentations sonores, les rythmes fous et les mélodies superbes de Zappa. Le fan de Zappa réitèrera son information : Zappa, 65 albums, laissant la salle hilare. Une première partie qui sera clôturée par l’orchestre symphonique sous la direction de Benoît Baumgartner, et qui fera s’agiter les xylophones pour une reprise superbe de Peaches in Regalia.
■ Zappa rockeur
Ce sont les élèves du cycle musiques actuelles amplifiées qui se collent à la partie rock ; après une introduction au clavier pour Eat that question, les musiciens sont rejoints par une chanteuse qui régalera le public avec Magic Fingers, Catholic Girls, et qui s’offrira un bis pour Dirty love réclamé à grands cris. Chorus à la guitare, batterie endiablée, Zappa ça claque et ça fait du bien.
■ Zappa jazzman
Influencé par des groupes de rythm’n'blues, Frank Zappa ne cessera jamais de jouer avec l’improvisation. C’est ainsi que les professeurs Cédric Alexandre (contrebasse), Stéphane Granger (batterie) et Erwan Boivent (guitare) à qui revient la direction artistique de la soirée, se présentent en trio jazz pour quatre titres qui vont autant vibrer les chorus inspirés qu’un gros blues qui tache. Zappa ça swingue, zappa ça vibre, zappa c’est riche.
Une soirée achevée par Sofa #1 qui verra revenir le quintet à vent sur scène ; un évènement très applaudi qui a salué en musique l’homme à moustaches qui jouait de la guitare sur ses toilettes.
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