Vendredi 3 octobre, le festival du Grand Soufflet invitait à parcourir la mappemonde sonore, depuis les Comores jusqu’aux confins du Niger en passant par le creuset hybride des Haïdouti Orkestar. Une soirée qui a fait la part belle au rock et au voyage.
La soirée s’ouvre avec un trio qui n’a pas peur d’aborder le rock à bras le corps, un peu brut, tout en y alliant rythmes créoles ou encore un pointe d’afrobeat : Eliasse joue du zangoma (concept créé par Baco, musicien comorien) qui fait donc un melting pot complet du blues au rock en y intégrant les musiques traditionnelles, du maloya au twarab en passant par le mgodro. Alternant guitare et percussions, accompagné d’un batteur et un bassiste, le lead entraîne le tout dans une pulsation décoiffante.


Place ensuite à Haïdouti Orkestar, et côté navigation musicale, les oreilles sont tout aussi servies. Cuivres balkaniques, boucles orientales jouées au saz, le cocktail est savoureux, enthousiaste et partageur. Que vous dire si ce n’est, vraiment, si vous avez l’occasion, ne manquez pas ce groupe !
La dernière et troisième partie de soirée nous ramène en plein cœur du continent africain avec Bombino (le Jimi Hendrix du Ténéré). Alternant guitare acoustique et électrique, le jeu du rock touareg prend lentement sa transe puis s’installe pour ne plus lâcher les corps. Une soirée de haut niveau comme sait souvent les concocter le Grand soufflet. Le festival continue jusqu’au 12 octobre !

