Enfer ou paradis ? Enterrement ou crémation ? Couleurs vives ou noir de deuil ? Le trépas et ses rituels se déclinent à travers l’histoire et les pays dans une riche et mortelle exposition aux Champs libres jusqu’au 21 septembre.

Co-produite par le musée de Bretagne avec l’Abbaye de Daoulas (29) et présentée là-bas en 2023, Mourir, quelle histoire ! propose près de 300 objets, mais aussi des vidéos ou installations interactives pour, non pas préparer vos obsèques, mais parcourir les rites et traditions funéraires aux quatre coins du globe. Avec des œuvres qui vont du 16ᵉ au 21ᵉ siècle, qu’il s’agisse d’objets religieux, de gravures, de sculptures, ou encore d’amulettes égyptiennes, c’est tout un éventail de créations et de pratiques qui sont proposées à nos yeux.

Poteau funéraire – aloalo par le sculpteur Daloda (collection du musée des Confluences de Lyon), une pratique de totems sculptés et peints, ornant les tombeaux du peuple Mahafaly dans le Sud-Ouest de Madagascar.

Le parcours passe par plusieurs facettes (représenter la mort, que faire du défunt, organiser les funérailles, porter le deuil, croire à l’Enfer ou au Paradis, que conserver comme souvenirs), et qui souligne plusieurs fortes oppositions (notamment la conservation du corps contre sa restitution à la nature, ou encore la noirceur des tenues de deuil contre les couleurs de fête en Amérique latine). Enrichie par une participation des publics (notamment les vidéos d’introductions avec les paroles d’enfants et de personnes âgées), Mourir, quelle histoire ! se veut riche et réussit son pari, avec l’occasion d’appeler l’au-delà (numéro non surtaxé) ; en un seul mort : mortel !