Redécouverte musicale; aujourd’hui, on déterre les vieux groupes : The Talking Heads
1975 est un grand cru musical : des groupes comme les Sex pistols, Motorhead, Iron Maiden, ou encore The Runaways se font connaître; mais surtout, c’est l’année où le monde découvre les Talking Heads.
Alors que le rock et le punk bat son plein, certains groupes se démarquent en offrant une musique new wave, un adoucissement après l’explosion rock. Le new wave est une tendance des années 70-80 qui découle du punk rock. Considérée comme un genre à part entière, la New Wave, phénomène d’avant garde, est une composante de musiques électronique, expérimentale, voire disco et pop.
Talking Heads 77 est le premier album des Talking Heads. Dans cet album de qualité, on retient le fameux titre « Psycho Killer » qui traduit tout le génie et l’excentricité de David Byrne, leader charismatique du groupe. C’est aussi dans ce titre que les Talking Heads s’essaient à un français des plus énigmatique, le tout allié à une atmosphère inquiétante, instaurée dès le début par la basse et amplifiée par des paroles franchement troublantes et une explosion vocale : un morceau intense et vibrant qui dégage une énergie libératrice.
Si il y’avait un seul album des talking Heads à écouter, ce serait Speaking in Tongues dans lequel chaque titre est une merveille.
ATTENTION : sélectionner un morceau favori dans cet album est chose impossible dû à la qualité et la variété de style des chansons ; toute fois, afin d’illustrer au mieux l’album, un choix totalement arbitraire de deux chansons a été effectué. Dans un premier temps, « This Must Be The Place », une chanson d’amour qui ne transpire pas de clichés et de mièvreries, bien au contraire, David Byrne offre un style épuré avec une écriture simple et authentique qui livre pourtant une histoire d’amour intense et sincère. Une errance joyeuse où le chez soi n’est pas un lieu mais une personne. Le talent du groupe se reconnaît par la mélodie entraînante qui dissimule un texte simple d’une puissance poétique renouvelée, rejetant toutes conventions et images éculées.
Le deuxième choix se porte sur un morceau plus énergique et dansant: « Burning Down The House ». Y’a pas à dire, la force des Talking Heads, ce sont leurs intros qui intriguent et emportent instantanément dans leur univers. Pour cette chanson, on ne s’attarde pas sur les paroles, l’important c’est le groove entraînant : les mots sont plaqués à la mélodie afin de s’accorder au rythme. C’est une technique tout à fait usuelle de la musique Funk mais qui, avec les Talking Head, offre un résultat plus que réussi ! On se laisse porter par le flot rythmique et, de déhanchement en déhanchement, on crie avec eux « Burning down the house! ».
Les Talking Heads, c’est une longue histoire de talent et de succès qui s’est arrêtée en 1988 avec leur dernier album Naked. La fin d’un groupe, mais pas d’une aventure: David Byrne ne cesse de travailler et vogue de projet musical à un autre, entre musique de film, livre sur la musique et albums solo, David Byrne est un artiste complet qui reste actif. On l’a vu en 2011 dans le film de Paulo Sorrentino qui porte le même titre que le tube « This must be the place », dans lequel joue Sean Penn.
Chris Frantz et Tina Weymouth n’ont pas chômé non plus, ils ont formé un groupe , The Tom Tom Club, qui offre une musique proche des Talking Head, mais avec la voix de Tina. Une prolongation au féminin qui continue l’aventure : leur dernier album, Downtown Rockers, est sorti en septembre 2012. Leurs deux grands tubes, « Genius Love » et « Wordy Rappinghood », viennent de leur 1er album Tom Tom Club sorti en 1981. Ces titres ont fait fureur sur les dancefloors : ils ont été tous deux classés n°1 au chart US session « Dance ». Préparez-vous à vous dandiner gaiement car voici « Genius Love » :