Mercredi 5 octobre, Antti Paalanen et ElectriK GEM ouvraient la 27ᵉ édition du Grand Soufflet. Un vent nordique et des tourbillons méditerranéens ont brassé l’air du Thabor, et celui du chapiteau qui affichait complet.
Pour la première partie, il aurait presque fallu une scène plus grande pour les 13 musiciens d’Electrik Gem : une formation menée par Grégory Dargent (qui se lance parfois dans des chorus à la guitare, ou des discours au micro, c’est selon). Treize musiciens, dont 3 choristes en fond de scène, pour un orchestre qui manie aussi bien les promenades dans les rues d’Istanbul, les envolées bouillonnantes qui frôlent la transe ou l’inspiration de la poésie de Pınar Selek.
Pour la deuxième partie, de loin, certain·es auront peut-être cru à une rave-party au Thabor ; pas du tout, c’est le Finlandais Antti Paalanen (fortement attendu par une sorte de fan club au 1ᵉʳ rang) qui a commencé à faire des siennes. Dans son costume trois-pièces et derrière ses petites lunettes, il ne faut pas s’y tromper : le musicien est une rock-star. Tout du moins c’est ce qu’il voulait être quand il était petit, mais comme instrument, il n’a eu qu’un accordéon. Qu’à cela ne tienne. Une pédale pour faire un beat et le reste suivra. Alors l’accordéon se déploie, l’accordéon expire comme aurait dit l’autre, et Antti Paalanen y pose sa voix unique, des soupirs et le tout forme un univers savoureux. Encore ! (ça tombe bien, le festival se poursuit dans le département jusqu’au 15 octobre !)