L’automne est là et les sorties de disque se ramassent à la pelle. Mais la musique, elle, est bien vivante. Du rock, du rap, du jazz, de la chanson : vive octobre et le Jukebox #2 !
Samba de la muerte – A life with large opening
3 ans après son premier album solo Colors, le Caennais Adrien Leprêtre continue de brouiller les pistes avec son nom Samba de la muerte puisque vous ne trouverez pas vraiment trace du genre musical nommé. Plutôt un mélange post-punk aux motifs répétés qui brassent les sons électroniques, une folk bancale et bidouilleuse qui peut aussi bien faire planer que danser. Contemplation folktronica sur « Land » ou divagations psychédéliques, l’artiste sait aussi aller « Fast » comme il le livrait dans ce clip paru au printemps.
Collectif Toujours – 27 septembre 2019
![boca-river](http://imprimerienocturne.com/wp-content/uploads/2019/10/boca-river.jpg)
Boca River - Boca River
Premier album pour le quatuor rennais Boca River qui traîne ses grolles du côté d’un shoegaze-noise marqué par The Verve ou My Bloody Valentine. Des compositions qui filent comme une traînée de poudre avec « Futbol », ambiances plus nostalgiques avec « The touch » ou relents puissants des années 90, avec une voix taillée pour le rock, les 8 titres de ce premier opus donnent envie d’aller découvrir ça sur scène ; ça tombe bien, le groupe fêtera ça au Jardin Moderne le 12 octobre.
4 octobre 2019
Élodie Milo – Sous la lune
C’est en chansons teintées de rock que l’autrice-compositrice-interprète Élodie Milo dévoile ses aspirations féminines Sous la lune. Six titres pour raconter le désir, d’une voix suave, grave, et rebondissante comme les percussions de Zé Luis Nascimento qui l’accompagne. Un peu abrasive comme les guitares qui viennent habiller les compositions de quelques boucles pour le rock’n'roll du titre « La messe de minuit » (l’heure où les gens se transforment en loups). En français ou en espagnol (clin d’œil à ses années passées au Venezuela), Élodie Milo vibre à travers les mots et les notes, transie de désir. La preuve avec le clip « Ta Peau » à découvrir ci-dessous. L’artiste sera en concert pour une Session Home à Chanteloup (35) le 10 novembre !
11 octobre 2019
![Yesun-fonseca](http://imprimerienocturne.com/wp-content/uploads/2019/10/Yesun-fonseca.jpg)
Roberto Fonseca – Yesun
9e album pour le pianiste Roberto Fonseca dont on se lasse pas du mélange de musiques cubaines et de jazz, entre jeu percussif, mélodies entraînantes ou vibrantes. De la danse, des airs traditionnels savamment distillés avec une touche contemporaine. Parmi les invités de ce nouveau disque le trompettiste Ibrahim Maalouf, le saxophoniste Joe Lovano ou la chanteuse cubaine Danay Suarez. 12 titres, et le festif « Aggua » qui donne envie de remuer ses pieds (et tout le reste avec).
Mack Avenue Records – 12 octobre 2019
Skalpel – #Featuring
Garanti sans trap ni vocoder comme le mentionne le logo façon Parental advisory sur la pochette : logique pour fêter 20 ans de rap underground et engagé qui a toujours préféré le fond, et la forme old school. Skalpel au micro invite ici pas moins de cinquante autre rappeurs, des collaborateurs de longue date comme son comparse E.One de Première Ligne, mais aussi Sitou Koudadjé ou VII pour ne citer qu’eux. Un album toujours empreint d’un quotidien et de politique(s) pénible(s) contre lesquels il faut « garder la pêche » et garder « sa boussole ». Ce qui n’empêche pas de livrer aussi une déclaration nostalgique aux années 80 avec plein de bouts de films dans le clip « Stranger song » à découvrir ci-dessous.
Bboykonsian – 15 octobre 2019
![SBRBS_ByLust&Gold_web](http://imprimerienocturne.com/wp-content/uploads/2019/10/SBRBS_ByLustGold_web.jpg)
SBRBS - By Lust & gold
Toujours aussi inspiré par l’Angleterre, le groupe rennais SBRBS formé en 2017 sort son 1er EP, By lust & gold. Quelque part entre Queens of the Stone Age et Black Rebel Motorcycle Band, le trio sent donc l’huile de garage et le riff lourd, mais sait aussi sautiller un peu avec « Pretty steady place ». Bref ça tape du pied, ça flirte dans une sorte de pop-garage brut, et ça lance 5 titres prometteurs pour un groupe à suivre. Leurs mensonges dans « I know you lie » seront à affronter le 23 octobre à l’Ubu de Rennes.
17 octobre 2019
![belajo](http://imprimerienocturne.com/wp-content/uploads/2019/10/belajo.jpg)
Belajo – De quoi on parle maintenant
Échappé de Korkoj, My sleeping Doll ou encore Eshol Pamtais, le Rennais Belajo sort ce mois-ci son 2e album. Un disque où la langue se délie, de manière nostalgique mais pas vraiment fleur bleue ; plutôt « Petit ange noir », sur des ambiances de guitares un peu fanées, de rythmes traînants, où l’on sent très certainement l’influence de plumes et d’univers tel, tiens, au hasard, Daniel Darc. Parfois la mélancolie décolle avec le très beau « Douche froide » qui s’embrase plein de « désir et de rage », Belajo cherche « L’oubli », à réparer son « cœur fendu ». C’est noir, c’est beau, et comme il répond à la question du titre de l’album, « Ceci n’est pas une chanson d’amour ». L’album sera à découvrir sur scène le 18 octobre à l’Antichambre de Mordelles.
Autoproduction – 18 octobre 2019
Oiseaux-tempête - From somewhere invisible
4e opus pour les singuliers Oiseaux-tempête et leur noise qui met en musique de la poésie et mélange les sons pour une épopée sombre. 7 titres qui jouent aussi bien sur les contrastes que sur des vagues en tension. Résister dans leur « weird dancing » où l’on cherche la transe sur 2 volets fascinants. Dans les ouragans, Oiseaux-tempête cherche les éclaircies, le motif à reprendre, et semble véritablement officier depuis un endroit invisible. Une progression logique jusqu’à la clôture aussi électriquement pesante que lumineuse de « Out of sight ». Hors de la vue, mais pas de l’audition.
Sub Rosa – 18 octobre 2019
Da Silva – Au revoir chagrin
Le chanteur rennais Da Silva est de retour avec un 7e album qui souhaite dire à l’inverse de Françoise Sagan et son bonjour tristesse, au revoir chagrin. Quoi de mieux donc que quelques chansons pour balayer la « peur de la mort parce que j’ai envie de vivre mon aventure comme les autres » démarre le 1er titre « Loin » ; prendre « le temps de respirer » le long de 10 chansons, qui vont de « Trois fois rien » à une « légère » déclaration sensuelle. Et comme il le rappelle dans sa série vidéo « Turbulences d’un garçon », il reste « De bonne humeur ». Du coup nous aussi.
At(h)ome – 25 octobre 2019