*tac tac tac tac* vous les avez peut-être croisés place de la Mairie, les Woodpeckers de Marco Barotti, ces robots-piverts qui réagissent aux ondes électromagnétiques de votre téléphone.
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On les entend de loin, avant même de les voir. Le tintement du métal contre le métal, le cliquetis quelque peu stressant des oiseaux mécaniques de Marco Barotti. Ces étonnants Woodpeckers sont actionnés par les fréquences électromagnétiques qu’ils transforment en mouvements et percussions sur le mobilier urbain. Une symphonie-cacophonique qui matérialise les ondes invisibles qui ont envahi nos espaces de vie.
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Entre nature et technologie, The Woodpeckers est une belle et inquiétante intrusion sonore et visuelle urbaine qui nous sensibilise aux problèmes environnementaux. En effet, passé le premier contact surprenant avec ces volatiles de métal au cœur d’une clairière de lampadaires, on comprend que ce sont les ondes générées par nos téléphones portables et la wifi environnante qui servent de source énergétique aux Woodpeckers. Ainsi ils rendent audibles les ondes de nos téléphones, le bruit envahissant peu à peu l’espace alors que les passants s’approchent des émetteurs ; de quoi (re)prendre conscience que les ondes sont partout, existent, et prennent une place bien plus vaste que celle de la poche de notre pantalon.
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À la fois instruments de musique, hybridateurs technologiques, perturbateurs urbains et révélateurs pédagogiques, ces beaux robots-piverts engagent avec nous un dialogue de l’esthétique, mais aussi une argumentation sur notre monde moderne si connecté. Une rare expérience urbaine qui nous rappelle que la nature n’est pas si loin, à vol d’oiseau.
