Vous aimez les voyages ? Vous aimez danser et planer ? Altavoz tombe à pic avec son 2e album, Le Bal des crépidules. Un univers musical foutraquement bon.
C’est un groupe breton qui aime les cocktails détonants : piochant allègrement dans les rythmes balkaniques, mais aussi dans les univers psychédéliques, avec un son vintage qui mêle accordéon inspiré, orgue Farfisa et batterie brute. Ils livrent ainsi des grincements harmoniques dans « La Jante », s’amusent avec des sons improbables dans « Poisson flute »; un titre suivi par une grenouille moldave, c’est vous dire le bestiaire proposé par le groupe (et habillé à juste titre par la pochette d’une ribambelle d’animaux musiciens signée Brecht Evens).
Dans ce Bal des crépidules (les crépidules étant des escargots de mer qui peuvent s’empiler à la chaîne et couvrir facilement plusieurs hectares), les instruments occupent en effet tout le terrain : ça joue, avec un rythme échevelé (gare au tournis), ponctué par des notes de gadulka (instrument à cordes bulgare) ou de saxophone. Au final 19 titres qui s’affranchissent des simples étiquettes de musique traditionnelle, et font le pari d’une musique à danser sans complexe. Le tout clôturé par « La valse ou l’ivresse » ; que donnent les deux en même temps ?