Le festival Urbaines proposait mercredi 1er mars un triple plateau électronique de très grande qualité à l’Antipode. Retour sur cette belle soirée.

Pour lancer la soirée, c’est le duo rennais Leska qui a pris place sur scène. Vous les aviez peut être vus retourner le hall 8 des dernières Transmusicales. Ce mercredi, ils ont réitéré mais à l’Antipode où ils n’ont encore une fois pas mis beaucoup de temps à chauffer un public rennais venu en nombre. Leska c’est la rencontre de Douchka et de Les Gordon, deux musiciens qui ont une très bonne complicité et une complémentarité indéniable. Niveau son, c’est à la fois mélodique (piano et violoncelle) mais aussi par moment tribal avec des percussions jouées en live saisissantes. Le tout accompagné d’une production électronique diffusée en live également. Coté lumière, les deux disques lumineux en arrière scène s’adaptent parfaitement à l’univers musical du duo. Pas de doute, Leska a un bel avenir devant lui et vous recommande chaudement d’aller les voir si vous n’étiez pas là ce mercredi. Les spectateurs étaient unanimes à la fin du show : « c’était vraiment top mais trop court ».

Leska, show lumineux – ©Djeepthejedi

Superpoze entrait ensuite sur scène pour poursuivre une soirée entamée de la meilleure des manières. Si son début de set est un peu (trop) calme, le caennais nous surprend ensuite avec quinze minutes de son house qui fait remuer le public rennais. Il enchaîne ensuite par des sonorités qui ont fait sa réputation à savoir des compositions envoûtantes mêlant musiques électroniques et piano. Superpoze sait comment nous embarquer. Il commence calmement par quelques notes de piano sur lesquelles il ajoute petit à petit d’autres sonorités planantes afin de nous embarquer dans son univers parfois sombre mais toujours mélodieux. Beaucoup de spectateurs ferment les yeux pour se laisser complètement transporter par sa musique. Nos corps et nos esprits ont été littéralement envoûtés durant toute la fin du set. Une prouesse dont le jeune compositeur a le secret et qui lui donne une réputation bien méritée dans le milieu electro. DJ Pone lui a d’ailleurs fait confiance pour la production de son dernier album.

La soirée se clôture par l’un des DJ français les plus talentueux. DJ Pone est sur les routes depuis la fin des années 90 pour nous proposer ses mix hip/hop au sein de différentes formations. En octobre dernier à 38 ans, il a sorti son premier album solo « Radiant ». Un véritable bijou encensé par les critiques spécialisées. On était donc en droit d’en attendre beaucoup de Pone ce mercredi et il n’a pas mis de temps à nous convaincre qu’il est bien un DJ influent. Sa technicité frôle la perfection. C’est rapide, fluide et d’une justesse incroyable. C’est d’une efficacité indiscutable. DJ Pone joue sur ses classiques avec des rythmes hip/hop mais nous propose aussi des instrumentales plus douces et mélodieuses comme sur le titre MFC. Si vers la fin, il a un peu perdu son public avec des sons plus consensuels proches de la minimale, il l’a vite retrouvé avec des instrus hip/hop sur lesquelles il a posé des beats percutants en fin de set. La soirée s’est donc clôturée de la meilleure des manières avec un DJ Pone heureux d’avoir partagé sa musique avec le public breton.

Le festival Urbaines nous a régalé mercredi soir à l’Antipode mais n’oubliez pas qu’il nous réserve encore de belles surprises jusqu’au 12 mars !