Nous avions rencontré Sylvain Le Pennec, programmateur au 1988 Live Club lors de la transition du lieu depuis le 1988 Jazz Club qui a ouvert ses salles à d’autres esthétiques. Voilà donc le Pym’s, toujours boite de nuit, lancé avec une nouvelle playlist de boite à musique.
Plusieurs caps ont été gardés pour cette fin d’année 2014 : mélanger les publics, la collaboration avec des réseaux locaux et l’ambition d’une programmation à l’international. Ce qui change, ce sont surtout les lieux eux-mêmes, puisque la salle du haut a (enfin) déplacé son bar pour un meilleur espace, l’installation de systèmes lumières et (allelujah) d’un nouveau système son.
■ Place à l’éclectisme
Le plus inattendu dans cette programmation, c’est sûrement la mise en place d’un partenariat avec Yaouank, festival de musiques bretonnes; désormais, les cocktails se commanderont en breton. Trêve de plaisanterie, cette association confirme l’importance des collaborations locales comme ce fut le cas avec Bars en Trans, et qui sera renouvelée cette année. Même chose avec I’m from Rennes, Court Métrange, ou encore l’accueil du festival Culture Bar-Bars qui se tiendra du 27 au 29 novembre.
Pas peu fier d’installer la gavotte sur son dancefloor, le 1988 Live Club y invitera aussi le tango, en organisant chaque début de mois des milongas, comme à Buenos Aires. Des soirées avec musiciens live, qui seront précédées d’un cours d’initiation.
Il y aura bien sûr les Rennes Music Club du mercredi, où l’entrée est gratuite et permet de (re)découvrir trois groupes locaux.
■ Place aux loooongues soirées électro (ou funk)
Alors que les bars ferment à 1h (ou 3h) et que les lieux prolongeant la fête en musique jusqu’au matin sont rares, le 1988 Live Club mise sur ses vendredis Elektro. Dès minuit pour 10€, il sera possible de déguster des noms connus de cette scène nocturne; lancement des hostilités le 3 octobre avec Silteplay.
Il y aura cependant un peu moins de Funky Fresh Party; la dixième aura lieu le 17 octobre qui invitera cette fois-ci le groupe carrément soul HeatWave.
■ Et le jazz dans tout ça ?
Le lieu n’oublie pas qu’il a ouvert avec une riche programmation de jazz; trop ambitieuse peut-être ? Une place est en tout cas toujours laissée à cet univers, le 4 octobre avec Laura Perrudin, Bibi Tanga le 12 novembre, ou encore avec des… jam sessions.
Certains ne pourront s’empêcher de parler de concurrence déloyale, d’autres qu’aller à un concert au cœur du Colombier (et dans une discothèque – gasp) ça ne va pas du tout. D’autres trouveront simplement qu’il y a de riches idées dans cette programmation, notamment en terme de partenariats locaux, qui propose avec éclectisme des rendez-vous accessibles tout en répondant à ce que certains critiquent à Rennes : un manque de lieux. Celui-ci a désormais réussi à s’inscrire dans les endroits incontournables des musiques actuelles.
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