The Substance, un film d’épouvante de Coralie Fargeat

The Substance, un film d’épouvante de Coralie Fargeat censé interroger sur les impasses de la jeunesse éternelle.

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On connaissait la petite veste verte de Marine Tondelier (devenue célèbre au moment des législatives provoquée par la dissolution – irresponsable – de l’Assemblée nationale) ;
on connaîtra désormais le long manteau jaune d’Elisabeth Sparkle (Demi Moore) dans The Substance.

Elisabeth Sparkle (Demi Moore), une femme qui connut le succès, jadis, au cinéma, fait désormais du Véronique et Davina* à la télé. Étoile vieillissante, peut-être moins désirable, moins sexy, moins bankable, se sachant à la merci d’être remplacée par une concurrente plus jeune, plus appétissante, Elisabeth va tester un produit-miracle à même de la régénérer, de faire surgir une version améliorée d’elle-même, de rebooster sa carrière, bref d’entraver le travail de sape du temps et du vieillissement cellulaire d’ordinaire inexorable et, in fine, fatal.

Sitôt la potion injectée, la mue – gore – s’opère. Me sentant défaillir, des sueurs froides et un malaise croissant m’envahissant et me retournant le bide – me rappelant la fois où, allongé dans un fauteuil pour offrir mon sang dans un centre de transfusion, j’avais tourné de l’œil et étais tombé dans les pommes tandis qu’une blouse blanche me ponctionnait quelques centilitres de sang et que mon imagination affolée m’amenait à me croire tombé entre les mains d’une bande de sales vampires organisés –, je réunis à tâtons mes affaires, mon caban, mon bonnet, mes gants, mon sac et quitte la salle en m’efforçant de ne pas chanceler, tentant d’occulter les images sanguinolentes et les trucages dignes d’Alien** qui défilent à l’écran… si bien que mon avis sur ce film – pour lequel j’aurais été bien avisé de lire au préalable les critiques en détail qui ne manquaient pas de souligner le côté grand-guignolesque et dégoulinant d’hémoglobine de cette affaire –, dont je n’aurai vu qu’à peine le premier quart n’aura qu’une pertinence limitée. Âmes sensibles (ou hyper sensibilisées par les flots d’images épouvantables, bien réelles pour leur part, issues des massacres perpétrés à Gaza ou au Liban par l’armée la plus morale du monde) et foies jaunes s’abstenir aurais-je juste envie de dire.

* Une émission de gym-tonic française du début des années 80.

** Alien, le huitième passager de Ridley Scott avec Sigourney Weaver (sorti en 1979) m’avait terrifié, à l’époque, lorsque, téméraire, j’avais été m’y confronter.

The Substance, film franco-britanno-américain de science-fiction et d’épouvante de Coralie Fargeat – Avec Demi Moore, Dennis Quaid, Margaret Qualley – Durée : 2 h 20 – Sortie le 6 novembre 2024 – Prix du scénario au 77ᵉ festival de Cannes – Interdit – 12 ans avec avertissement.

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