C’est une exposition en papiers, en collages, et surtout en fanzines : la Galerie art & essai de Rennes 2 accueille Mauvaise impression. Une exposition consacrée aux publications en marge, qui ont fait ou font désordre, et qui nous propulsent en plein dans l’univers du punk et du DIY.
Ça ferait presque bizarre de les voir là, bien rangés et ordonnés : toute une collection de fanzines issus de différents courants ou collectifs, variés dans leurs propos et leurs formes. Avec le plaisir de pouvoir les manipuler, et de tenir entre ses mains quelques objets rares ; tirés souvent à peu d’exemplaires, au support souvent fragiles, éparpillés dans quelques rares fanzinothèques ou publiés il y a plus de 20 ans, l’exposition permet d’accéder à un fonds rarement réuni. Mauvaise impression s’est fait le plaisir de dérouler une sorte de frise des années 1960 à aujourd’hui ; et nous plonge intégralement dans l’univers punk.
Si le punk a bien marqué les esprits musicalement, tout son pan contestataire tient aussi dans bon nombre de publications réalisées en DIY (Do It Yourself) ; la possibilité d’être indépendant, parfois de minimiser les coûts de production, mais dans tous les cas, de rester dans la marge. Ce que ne feront pas les codes graphiques du mouvement (et il n’est pas le seul à être victime de ce « recyclage commercial », le côté vert en moins) né dans les années 1970. Mauvaise impression a fait le choix de garder les dimensions revendicatrices et engagées, avec pas mal de collectifs contemporains rennais comme GangReines ou l’atelier McClane, valorisant des créations axées sur le féminisme ou les free parties. Avec un stock important en provenance de fanzinothèques en activité (Le Fanzinarium à Paris et et la Fanzinothèque à Poitiers), une sélection d’ouvrages consultables sur place, bienvenue dans la presse pirate et non déclarée qui fait toujours Mauvaise impression.
À voir jusqu’au 10 juin à la Galerie art & essai de Rennes 2