Chaque année (sauf 2020 mais nous passerons celle-là sous silence), les Transmusicales reviennent pour le grand rendez-vous de début décembre. Toujours aussi exigeant en matière de découvertes, le festival déroulera donc ses rencontres du 1ᵉʳ au 5 décembre. Petit florilège de cette 43ᵉ édition.
Que vous soyez motivés à affronter tous les halls du Parc expo ou à rester glaner des découvertes à l’Étage ou à l’Ubu, comme chaque année les Transmusicales offrent leur lot de groupes, de pépites musicales, de noms qui deviendront célèbres par la suite, bref de quoi renouveler sa discothèque (sans pour autant jeter ses vieux disques adorés) ou (re)découvrir des formations déjà repérées. Comme il nous faudrait plusieurs semaines pour nous attarder en détail sur chaque groupe, nous avons tenté une navigation au fil du courant dans la programmation. Bon festival à toutes et tous !
⩥ À l’Ouest du nouveau
Avec une programmation très ancrée à l’Ouest, les Transmusicales annoncent cette année bon nombre de groupes installés en Bretagne. Voire carrément locaux avec pas mal de noms rennais comme Barbara Rivage : une voix profonde à la Fishbach, un mélange entre pop psyché et musique électro, le duo Vivien Tacinelli et Roxane Argouin a déjà bien creusé son sillon et sera à retrouver à l’Aire libre du 1ᵉʳ au 3 décembre. Pour un cocktail plus vitaminé, vous pouvez vous tourner vers le rock abrasif de Guadal Tejaz (le 3 décembre hall 3 vers minuit 32) ou les trublions funky de Eighty (le 4 décembre à 18 h 30 à l’Étage, gratuit donc) qui viennent de sortir leur premier EP intitulé 2032. Ils seront suivis sur la même scène par Bye Bye Panke qui eux s’en vont plutôt du côté de la techno. Du rock rennais également avec les hybridations de Kind of Guru ou le crew Freak it out (le vendredi en fin d’après midi à l’Étage).
Nous avons aussi bien hâte de découvrir un chanteur qui vous donne rendez-vous au PMU, à savoir Gwendoline et une wave un peu déglingue qui reflète bien les désillusions de l’époque, et où on reconnaîtra bien Rennes dans le clip d’ »Audi RTT », extrait de l’album Après c’est gobelet. Bon en vrai, le tandem Gwendoline vous donne rendez-vous jeudi 2 décembre au parc expo à 21 h 50.
⩥ Encore plus à l’Ouest
C’est made in Douarnenez, ça n’est pas du kouign amann mais ça devrait faire sensation : Komodor (vendredi 3, à l’Étage à 19 h 30) ou quatre garçons chevelus qui affectionnent le rock des 70′s sauce psychédélique. Le fantôme des Stooges (accent français en supplément) pourrait donc désormais hanter le port du Rosmeur. Mais le groupe ne s’arrête pas là en collaborant avec le duo Moundrag, qui vient aussi d’un port mais cette fois de Paimpol. Ce qui donne Komodrag and the Mounodor, c’est samedi 4 à 2 h 15 du matin et ça vaut donc le coup de rester debout.
À l’Ouest également une création signée Yann Tiersen et un set électronique exclusif qui revisitera ses titres d’hier et d’aujourd’hui ; le tout accompagné d’un travail vidéo de l’artiste multimédia Sam Wiehl. (jeudi 2, hall 8 à minuit heure du crime). Sans compter sur la belle surprise de retrouver Brieg Guerveno et son magnifique quatrième album Vel ma vin (sélectionné dans notre Jukebox de rentrée), qui sera quant à lui programmé au TNB le 1ᵉʳ décembre.
⩥ Pour sauter du coq à l’âne
Parce que le festival multiplie l’éclectisme, les découvertes incongrues, nous avons mijoté une petite playlist aléatoire et sans transition, de l’ouverture à l’Ubu le mercredi 1ᵉʳ en passant par le rock des Mad Foxes, la rage de Bob Vylan, jusqu’à la clôture le dimanche en compagnie du Star Feminine Band. On attribue cependant le prix du costume dans un clip à Henge à la fin de cette playlist (bon et celui de la chorégraphie collective qui met de bonne humeur à Daði Freyr).
On sera aussi bien contents de retrouver le champion de Djing Dj Pone samedi 4 hall 9 à 23 h, que certains auront déjà vu au sein de Birdy Nam Nam en 2005 et 2008. Bref ça va chauffer de la platine, notamment avec son dernier album 1978.
⩥ Rentrez dans la danse
La collaboration se poursuit depuis plusieurs années entre Le Triangle et le festival ; cette année direction les Comores avec la création Massiwa du chorégraphe Salim Mzé Hamadi Moissi. Sur scène sept danseurs pour aller à la rencontre du wadaha, danse traditionnelle ici exposée en plusieurs tableaux. Mélange de hip-hop et d’une danse athlétique, une mise en scène de la vie comorienne qui devrait s’avérer brillante et percutante. Rendez-vous les 3 et 4 décembre au Triangle.