Le festival Jazz à l’Ouest s’est élancé mardi 9 novembre à la MJC Bréquigny. Un temps d’inauguration avec un premier concert du groupe Mokhtar. Dans un certain souffle éthiopien.
Relancer un festival après sa sèche annulation l’an dernier n’est pas chose aisée, mais, ouf, cette année Jazz à l’Ouest a bien lieu. Et c’est le groupe rennais Mokhtar qui a lancé le bal ; un quintette emmené par une section vent, un saxophone et un basson, soutenus par une batterie (qui possède un groove puissant), un batteur et un Rhodes (ces deux derniers laissés seuls sur scène pousseront le jeu vers une sorte de transe dub). Les influences de Mokhtar penchent vers les musiques traditionnelles, qu’il s’agisse de danse bretonne mais surtout d’ethio-jazz, genre popularisé par (le maître du genre) Mulatu Astatke et sa signature de la BO du film Broken Flowers.
Vous l’aurez compris chez Mokhtar ça souffle, mais pas que ; grâce à quelques invités, il y a aussi de la guitare (et des envolées qui frisent le psychédélisme), des congas, et un chanteur. De quoi dynamiser un set heureux de poursuivre son aventure live, quelques mois après la sortie de leur EP. Mokhtar, à la différence d’autres groupes qui s’en vont jouer sur un terrain plus funk, joue la carte du rythme contemplatif, des introductions planantes à des montées en puissance qui font mouche. Du haut niveau, donc, et du vent, avec quelques poussières pour faire danser dans le désert.