Personnage pour le moins surprenant au sein du cabaret, voilà Melvin Coppalle. Teint fantomatique et gestuelle orientale, costumes et accessoires adaptés, ses 3 numéros associent la danse et la performance. Portrait d’un corps entre effroi et fascination.
■ Peux-tu présenter ton personnage au sein de la DRAG ?
J’ai du mal avec la notion de personnage. Contrairement au dragqueen, et malgré que je sois intégralement maquillé de blanc sur ce spectacle, je considère qu’il s’agit plus d’une extension de moi-même qu’un rôle que j’endosse. Disons que c’est moi, sans les barrières conventionnelles.
■ Il y a un mélange entre les arts scéniques orientaux et les films d’horreur dans ton personnage ; d’où te viennent ces influences et choix ?
Je ne pense pas m’être inspiré des films d’horreur, je pense plutôt que lesdits films se sont inspirés de l’art qui inspire beaucoup ma danse : le butô. Cela dit je ne suis pas danseur butô, mais je ressens une filiation très forte, tout comme le khatakali (danse théâtrale du Kerala, en Inde), ou même le kabuki (théâtre traditionnel japonais), où des choses plus contemporaines que sont le mime et le hip-hop (popping). J’ai aussi fait dix ans d’arts martiaux, je considère souvent que ça a été ma formation en danse.
■ On sait qu’il y a un numéro avec de l’encens ; vous n’avez pas peur que certains spectateurs soient allergiques ?
Non.
■ Ton dernier coup de cœur artistique ?
J’ai adoré la réinterprétation des Indes Galantes de P. Rameau version hip-hop/krump mises en scène par Clément Cogitore.
■ Si tu étais un film : Only lovers left alive.
■ Si tu étais une couleur : Noir.
■ Si tu étais une boisson : Thé vert (genmaicha).
■ Si tu étais un lieu dans Rennes : la place de l’Opéra.