Depuis que les salles de cinéma ont dû fermer leur porte, l’internet regorge d’adresses virtuelles pour tenter de compenser ce vide, et recréer l’ambiance salle obscure.
Voilà l’une de ces alternatives, alors tirez vos rideaux, allumez une veilleuse pour simuler la loupiote sortie de secours, et enfoncez-vous dans un gros fauteuil. Le velours rouge n’est pas une obligation.

Clapotis, de Mor Israeli, 2017

La Fête du Court-Métrage s’applique chaque année à parcourir les salles de France pendant une semaine pour proposer gratuitement des films au format court, si peu diffusés et accessibles en temps normal. La situation actuelle les a fait évoluer et les programmateurs viennent vous livrer les films directement chez vous.

Alors ça se passe comme un vrai festival puisque sont proposés en ligne, 7 programmations thématiques de 3 à 8 courts-métrages chacune, sélectionnés et agencés avec soin. Ils sont disponibles pendant une semaine, jusqu’au 31 mars.

La fée aux choux, d’Alice Guy, 1901

Il y a de quoi faire une belles promenade à travers la production de courts-métrages français. Avec vos yeux d’enfants et les yeux de vos enfants, les films Clapotis de Mor Israeli et Drôles de Poissons de Krishna Chandran sauront vous faire sourire. Si vous voulez garder les zygomatiques activés, vous pourrez faire un tour vers les deux épisodes de la série Tu mourras moins bête d’Hélène Friren et Pierre Volto, ainsi que l’attendrissant Pile-Poil de Lauriane Escaffre. Pour épicer tout ça, une pincée d’histoire du cinéma n’a jamais fait de mal à personne et les deux réalisatrices Lotte Reiniger, L’étoile de Bethléem (1921), et Alice Guy, La Fée aux choux (1901), pourront satisfaire votre soif de découvertes. Lorsque vous serez lassés des formats narratifs des films de fiction et que vous aurez besoin de voir des formes étranges et/ou vous relier un peu avec la réalité, un coup d’œil sur Clean With Me (After Dark) de Gabrielle Stemmer ou All Inclusive de Corina Schwingruber Ilic vous rafraîchira les sensations.