Louie Zehner, psychologue insomniaque, se retrouve bien malgré lui plongé dans le futur au cœur d’une émission de télé-réalité où l’humiliation règne au milieu d’une publicité omniprésente. Un roman fortement conseillé aux allergiques de la télévision et ses dérives…
Là où VII (rappeur mais aussi auteur) entrainait le lecteur dans un futur aussi pollué que psychédélique avec Les mains pleines de lumière, il plonge ici aussi dans le futur, mais avec une toute autre ambiance. Prenons tout d’abord le personnage principal de cette histoire : Louie Zehner, psychologue militant anti-carcéral et passionné de jazz, permettant ainsi de glisser de nombreuses références musicales. Ce médecin excentrique nourrit notamment une haine envers Stanislas de Malherbe, un philosophe grand public (qu’on aura joie de projeter en Bernard Henri-Lévy, entre autres, au fil de la lecture), mais surtout, il connait de (gros) problèmes d’insomnies.
Qu’à cela ne tienne : les laboratoires Mentha lui proposent de tester un casque révolutionnaire (mais peut-être pas autant que les Makhnos, groupe anarchiste adorant gribouiller les murs de slogans*) qui lui permettra de résoudre son souci. Et paf, voilà notre Louie Zehner embarqué en 2039 dans une émission télévisuelle où il doit affronter des épreuves en compagnie du fameux philosophe à la petite semaine.
« Bienvenue dans le psychodroooooome. Et maintenant place au chaos ! »
Et là se met en place un ersatz de Loft Story encore plus grotesque et grignoté par la publicité, avec un public décérébré qui peut infliger des punitions aux participants. Le tout sous la houlette du présentateur Vikktor V. Valère. Le récit devient alors aussi vertigineux que la société potentielle qu’il décrit : un monde où l’humain est définitivement devenu un élément virtuel dans un jeu malsain. Louie Zehner s’en sortira-t-il ? Et surtout que vaut cette émission fantastique qu’est Psychodrome ? Vous le saurez en lisant le livre. Et maintenant, une page de publicité en vidéo sponsorisée par l’entreprise Mentha.
* Toute ressemblance avec des faits actuels ne serait que pure coïncidence.