L’artiste reggae Mo’ Kalamity sera en concert au Pôle Sud de Chartres-de- Bretagne vendredi 22 novembre. L’occasion de lui poser quelques questions, entre musique et défense de l’Afrique. Avec « One love » comme mot d’ordre.
Comment résumerais-tu ton parcours artistique ?
Je résumerais mon parcours artistique mené en autoproduction par inattendu, qui évolue aux travers de mes rencontres et expériences… J’ai débuté avec mon groupe dans les bars parisiens puis dans les salles et festival en France et à l’étranger à la rencontre d’un public qui s’élargit au fur et à mesure…
Tu es décrite par les médias spécialisés comme une figure de proue du reggae en France. Comment on vit cette « position » ? Est-ce que ça met une forme de pression ?
Jusqu’à aujourd’hui, j’ai eu la chance de pouvoir chanter avec mon groupe sur différentes scènes, je tâche juste de continuer à partager ce que je ressens et ce en quoi je crois avec ma musique. Je suis reconnaissante que cela puisse être compris et reçu, ce qui m’encourage à poursuivre.
« un sentiment de colère et d’injustice que l’on a encore besoin et envie de clamer »
Dans le titre « Le pouvoir » avec Tiken Jah Fakoly tu parles des problèmes de l’Afrique ; à l’heure actuelle, que peut-on faire, en tant que citoyen, pour lutter contre cette « Françafrique*» qui perdure ? Et quel sentiment face aux nombreuses conséquences, dont les migrations qui s’amplifient ?
Dans le titre avec Tiken Jah Fakoly, l’accent est mis sur les dirigeants qui ne posent pas d’actions concrètes pour améliorer les conditions de vie.
L’Afrique dispose de nombreuses richesses qui sont malheureusement détournées, sous-exploitées ou exploitées par d’autres au détriments des populations. C’est un sentiment de colère et d’injustice que l’on a encore besoin et envie de clamer afin d’éveiller les consciences et de donner espoir à toute cette jeunesse sur son potentiel réel quant au développement du continent, mais cela doit être accompagné au préalable par la volonté, humaine, politique.
En Occident il est temps de prendre conscience de l’impact notre mode de vie sur les ressources, de notre « sur- consommation », qui se répercutent dans le monde afin d’endiguer toute cette vague populiste et amener une meilleur compréhension des peuples et de ces mouvements migratoires.
One Love Vibration est sortie en janvier 2018 ; un nouvel album est-il en cours de préparation ?
Pour le moment je souhaite encore aller à la rencontre du public avec cet album qui prend une autre dimension en live… peut-être un nouvel album prendra forme cette année..
Quel serait ton dernier coup de cœur musical ?
Burna Boy (Afrobeat) et Mortimer (Reggae)
Et ta citation favorite ?
Prenez soin des uns des autres, on est ensemble ; ONE LOVE.