Au Thabor et un peu partout dans le département d’Ille-et-Vilaine, le festival du Grand Soufflet a lancé ses premières notes de l’édition 2019 avec le concert de Bonga. Jeudi 3 octobre, c’était au tour des Bluecharms, Socalled et Turfu de démontrer l’ouverture d’esprit musical que représente cet événement bretillien.
Les Bluecharms
Les Bluecharms, ce sont 4 jeunes filles d’une même commune francophone rurale du New Brunswick situé à l’est canadien. Elles ont proposé un concert tout en ballades romantiques francophones et folkées. Leur musique est à classer entre punk chanson, bluegrass et complaintes mélodieuses. La curiosité du concert relève d’une certaine idée du multi-instrumentisme féminin lorsqu’elles se sont toutes laissé séduire par la basse électro acoustique qu’elles ont, tour à tour, jouée sur scène. C’est Maggy Savoie, l’une des chanteuses de la formation qui joue le plus ce « rôle »-là : Guitare Dobro slidée, mais aussi guitare acoustique et électrique, harmonica puis banjo. Un très beau et charmant moment qui respire bon les grands espaces canadiens…
Socalled
Ce musicien est aussi un clown prestidigitateur québécois ! La scène est son univers ! Tout seul, il est entouré de deux claviers, un sampler, deux micros chant et un accordéon. Pour un concert qui peut sembler en apparence un peu brouillon, l’artiste évolue dans des styles musicaux tout aussi disparates : electro-swing, hip-hop, free-jazz, soul, dub… Le tout dans une ambiance très joyeuse, festive et totalement déjantée. L’artiste n’est pas avare de bonnes blagues entre deux chansons et distille une certaine forme de bien-être parmi le public. On sort de ce concert époustouflé par la performance technique, le sourire aux lèvres et ravi d’avoir partagé un bon moment sous ce chapiteau du Thabor !
Turfu
Une certaine et fébrile attente pouvait se lire dans nos yeux lorsque le duo est entré sur scène. Nous avons été plus qu’emballé par la ritournelle électro/accordéon diatonique que proposait l’extrait choisi sur la compilation CD du festival. Le clip « Petite Fleur » laissait suspendre un certain mystère, tout comme le visuel du duo entouré de couverture de survie… Le son et la façon de jouer l’accordéon n’étant pas sans rappeler celui du ragga Bzh de Beat Bouet Trio mais cette fois-ci sans paroles et plutôt avec un rythme électro. Le concert était le dernier de la soirée qui permettait de quitter tranquillement le chapiteau devenu alors dance-floor inattendu !
Le festival continue jusqu’au 12 octobre !