Depuis le 1er juin, c’est la Russie qui est à l’honneur pour les expositions photographiques de La Gacilly. Du sous-sol des mines aux plaines gelées, des faubourgs désenchantés à des constructions oniriques, ce sont plus de 1 000 images à découvrir jusqu’au 30 septembre.
Pour sa 16e édition, le festival photo a choisi d’aller plus à l’Est. Au cœur du festival dans la salle d’exposition, c’est le constructiviste Alexandre Mikhaïlovitch Rodtchenko (Александр Михайлович Родченко pour ceux qui savent lire le cyrillique) qui est mis en avant. Construction du canal de la mer Blanche à la Baltique, exploration architecturale ou encore série de portraits dont celui du poète Vladimir Maïakovski avec qui il collaborera régulièrement dès 1925, c’est un pied dans l’histoire du début du XXe siècle qui nous est proposé.
Dans toute la ville, ce sont différents travaux qui sont présentés : réalité sociale avec Strek Kasa, paysages témoignant du passage de l’homme avec Julien Mauve, l’invasion de Prague en 1968 photographiée par Joseph Koudelka, des clichés saisissants, presque autant que les -40 degrés l’hiver à Norilsk ; un monde de nuit et de froid hostile aux individus qui y habitent et représentés par Elena Chernyshova.
Parmi les jardins de La Gacilly, coup de cœur pour le travail d’Alexey Titarenko, avec deux séries : La nomenklatura des Signes, des photomontages et collages, et les silhouettes qui émergent de la Ville des Ombres, soit des photographies dans les rues de Saint-Pétersbourg en pose longue. Du flou, du noir et blanc, et des scènes aussi fantomatiques que fascinantes.