Algériens, Algériennes : édition fièvreuse à Douarnenez

Le 42e festival de cinéma de Douarnenez s’est déroulé du 17 au 24 août, avec un record d’affluence. Et tant mieux, car l’événement était en mauvaise posture financière. Petit florilège des festivités.

 

ambiance1

Le festival aura bien lieu l’an prochain ! Une édition record avec, malgré la fermeture du cinéma le K, 22 500 entrées (contre 17 800 l’an passé) dans les salles pour une programmation orientée sur l’Algérie. Des documentaires, avec un regard sur le passé encore sensible comme La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo (1965), mais aussi sur des événements plus récents. Le fil rouge était également consacré à la place et au rôle des femmes en Algérie, relayant ainsi paroles diverses et éclairantes, comme Des figues en avril de Nadir Dendoune (2018) ou Papicha de Mounia Meddour, sélectionné au dernier festival de Cannes pour Un certain regard et qui ne sortira sur les écrans nationaux qu’en octobre.

papicha

La programmation s’étend également aux expositions comme la galerie Miettes de Baleines qui accueillait le collectif Brokk’art, dont l’artiste princesse Zazou qui a réalisé la superbe affiche de cette édition. affiche

Au Cri suspendu, ce sont les photographies de Bruno Hadjih sur les essais nucléaires qui prennent place quand le Larvoratoire réceptionnait sur ses murs des images du Hirak, ce mouvement de contestation qui a débuté en février 2019.

larvoratoire larvoratoire1

Mais le thème principal, au cœur des rencontres de 18 h qui ont lieu sous le chapiteau, n’est pas seul : il y en aussi pour le jeune public avec Le Bal des lucioles (soit quatre courts-métrages d’animation autour des insectes), la Bretagne, le monde des sourds, ou encore une sélection d’œuvres récentes regroupées sous l’intitulé « La Grande tribu ». Parmi ceux-là, projection unique de Talking about trees, documentaire vibrant et souriant autour du cinéma au Soudan (Suhaib Gasmelbari, 2019).

talkingabouttrees

Dans Talking about trees, visite incongrue d’un chameau dans un vieux cinéma désaffecté

Mais le festival ne se limite pas aux salles obscures. C’est aussi tout une ambiance, avec la radio continue animée par Vos gueules les mouettes, une armée de bénévoles prêts à servir des moules-frites ou quelques bons vins naturels, la projection du journal du festival réalisé par CanalTyzef, des fanfares qui font danser les enfants, et des concerts de qualité, comme le groupe Labess qui a enflammé le chapiteau jeudi 22 août et poursuivi sa prestation sur le port tard dans la nuit. Une programmation musicale clôturée par le chanteur Sofiane Saïdi le samedi 24. À l’année prochaine !

Isaac et Nora, petits prodiges en introduction de la soirée du vendredi

Isaac et Nora, petits prodiges en introduction de la soirée du vendredi

labess gurvanliard

À gauche, le chanteur du groupe Labess, à droite, Gurvan Liard et sa vielle à roue

ambiance

Le site du festival

 

Envie de réagir ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>