Top chrono ! La Revue revient en speed pour entamer ce 24ème numéro. Des cocktails savoureux, des actions rythmiques à couper le souffle, des rimes explosives : Jacky Bawé, le Jack Bauer du hip-hop est de retour ! Entouré de Lumi, VII & Skalpel, Kenny et Cl()wn sous l’Étendard, le rap game ne doit pas seulement craindre les giboulées de mars ! Bang bang !

« La liberté n’est rien au vu de ce qu’ils nous ont pris

Mes cellules grises auraient aimé être simple d’esprit »

[Bonne Nouvelle] Vîrus

ÇA VIENT DE SORTIR ///

Skalpel & VII - Contre-courant

00h01. Rennes. Le chronomètre démarre pour Jacky Bawé. Venu pour sauver le rap, il entame sa folle journée avec des écouteurs lambda tout en se tartinant de la confit’ de sa mère-grand avant de lancer une playlist aléatoire. Première écoute ? L’intro de Skalpel & VII. Ni une ni deux, Jacky se retrouve par terre après une gifle instrumentale guidée par une flûte. Celle-ci retourne même les entrailles contaminées par le virus capitaliste de notre héros du jour. Loin de faire dans la dentelle, le duo arrive à faire ravaler salive et fierté à notre Jacky. Ne faisant pas dans la demi-mesure, Jacky a trouvé des adversaires à sa taille : humaine. Perturbé, l’américano-auvergnat bafouille des « je veux sortir de ma zone de confort » pendant de longues minutes. Tétanisé par l’enjeu, celui-ci préfère sortir à la « belle étoile » en « K-Way noir » pour faire cogiter la matière grise. Choqué par les propos à l’encontre d’insoumis ou de Mbappé, Jacky se perd dans ses pensées déshumanisées. Ennemis ou alliés ? « J’écris des poèmes, pas de la musique urbaine » se fait-il tatouer sur son bras avec de l’encre et une aiguille en seulement 20 min. Tolérance zéro, Jacky abandonne ses écouteurs pour s’ingurgiter le premier kawa de la journée. Une épreuve morale démoralisant notre protagoniste jusqu’à la touillette. A Contre-Courant, il remonte la pente doucement jusqu’à Panam pour revoir un vieux contact. Des retrouvailles qui s’annoncent xplosives…

Luni – Krome

3h09. Paris. Un Ouigo plus tard, Jacky se pavane dans les rues de la capitale. Ne craignant ni la pluie, ni la nuit, il rend visite à son meilleur pote d’enfance : Kainry James. « T’écoutes quoi bro’ ? » lance le plus américain des auvergnats à son compatriote urbain. « Vas-y je te montre ! Accroche toi gros ! » rétorque plein d’espoir son plus fidèle ami. Après une explication de texte en bonne et due forme sur le sens des termes « accroche-toi », Kainry dégaine écran digitale HD au plafond, lance Spotifail et Luni s’exécute alors. Toujours accroché au rebord de la fenêtre, Jacky tend l’oreille avec un certain intérêt. « Mmmh y a du groove là-dedans ! » S’ensuit un enchaînement d’évènements imprévus ! Jacky n’arrivant plus à tenir, décide de lâcher le rebord pour retomber au sol après une chute du 4ème et remonter s’asseoir pepouze sur le fauteuil. « C’est marrant, il dit souvent « yop-yop, « bitch », « ouais » ou « baby » s’esclaffe t-il. « C’est à la mode maintenant gros ! ». Après une explication de texte sur pourquoi on dit « gros » à chaque fin de phrase, Jacky avouera tomber sous le charme de la musique de « Pablo ». « Y a des trucs qui sont sympas ! Niveau prod, y a un truc ! » S’apercevant que l’heure tourne et n’ayant plus le temps de discuter avec Kainry sur pourquoi on remplace toujours un mot par « truc », Jacky doit quitter son poto avant de reprendre la route. Il est « 11:30″, l’heure de tourner quelques précieuses pages pour notre héros…

CL()WN – Hippies Sans Utopie (EP)

Heure inconnue. Nulle part. Ça aide quand on ne sait pas d’où vient l’artiste…Toujours perdu dans ses pensées, Jacky sait que le temps est compté. Loin de tout, il décide de partir à la mer pour se ressourcer. Quoi de mieux que de faire du stop pour faire face au monde ! C’est aussi ce que pensait JP dans son Audi A3 (je ne connais qu’une marque aussi). Ni une ni deux, il s’arrête au niveau du plus auvergnat des américains (ou l’inverse). « Tu vas où petit ? » lance le premier, « j’sais popopopopo » répond Jacky à la manière d’Alain Bashung (rest in peace Alain). « Ah mais t’as de la chance, je sais où sait ! Monte ! ». C’est sans hésiter que notre homme s’allonge à l’arrière, le regard toujours perdu. L’autoradio démarre alors en même temps que la voiture. S’élance une voix chaleureuse, mystérieuse. Jacky se lève d’un coup ! « C’est quoi ça !!?? » s’écrie J ! « Ah ça, c’est CL()WN. Mais avec des parenthèses, à cause d’une sombre histoire de complot…j’ai pas tout compris. » Jacky se rend compte qu’il n’est pas le seul à être « obsédé par le ciel ». Serait-il finalement un hippie ? S’est-il mis à cesser de rêver juste pour rentrer dans le rang des rappeurs tout terrains ? Jacky songe à sortir un album concept sur le sujet. « Je te laisse là, j’ai plus d’essence » lui ordonne JP sur l’entraînant « Trap Trap Soleil ». Avant de redémarrer au quart de tour… Damn, il fait déjà nuit à Arras ! Mais nul n’arrêtera la combativité de notre Jacky international ! Hippiepip hourra !

Échos d’En Bas - Étendard (compil’ de 10 ans d’activisme acharné)

22h34. Arras. Le temps s’arrête de nouveau pour Jacky aux portes de la ville. Armé d’une casquette noire à cause du froid grandissant, c’est avec extrême précaution qu’il s’avance. Tout d’un coup (fallait bien que je le sorte un jour), un nombre incalculable d’acrobates défilent devant lui ainsi que…des milliers de drapeaux sans couleurs mais aux multiples parfums alors qu’une musique de fond augmente de volume à chaque seconde. « Crap ! C’est quoi ce délire ? » s’interroge pertinemment Jacky ! « C’est nos dix ans ! » répondent Zintoun et les membres de l’association Échos d’En Bas ! S’ensuit une scène hallucinante réunissant Al, Vîrus, Despera, L’Uzine, Gérard Baste ou encore Tchô pour le Artwork ! C’est avec du beau monde que l’équipe a manigancé en cachette une pluie de titres. Jacky a les yeux grands écarquillés ! C’est peu dire qu’Arras tape fort ! Notre héros chantonne même sur « Do You Love Hip-Hop ? » ! Un boom-bap rappelant par la même le pourquoi du rap et de son essence. Ensuite ? De l’amour pour le groove, une « Bonne Nouvelle » qui donne des envies de larmoyer, des inspirations slaves, arabes et métisses, de la « douceur » dans un « Treillis trop grand » pour parler des enfants soldats… En bref, un hymne à la liberté de créé sans contrainte ! Jacky est aux anges ! Mais Jacky Bawé n’est jamais tranquille une seconde. Son téléphone dernier cri sonne. « Allô ? BABABAWE ? C’est toi ? ». C’était la voix du coeur. « Qu’est-ce qui se passe ? » s’interroge encore pertinemment notre Jacky. « Va à Marseille, il se passe des choses ! » avant d’être raccroché au nez. « Salaud ! » s’énerve Jacky à genoux, les bras tendus, les mains vers la lune…Le combat continue !

Kenny – L’Ombre d’Un Premier Album

23h23. Marseille. Arrivé fraîchement en téléportation par la magie du mystère, c’est en se baladant sur le Vieux Port que Jacky décide de faire un point sur sa vie un soir de classico. « Pourquoi moi? Pourquoi le rap ? Pourquoi cet amour inconditionnel ? » Au détour d’une rue, ils croisent des jeunots écoutant du son à fond la caisse. C’est certainement pas pour calmer les oiseaux dans leur cage remarque toujours très intelligemment J.B. « C’est quoi ça ? » lance Jacky avec éloquence et grande classe. « Bah c’est Kenny ! » répondent en chœur la bande, sur un ton moqueur du type « genre tu connais pas, trop la honte ». Vexé, Jacky n’en démord pas moins. « Pourquoi tu mâches du sable ? » lui demande la bande. « Ça me détend un peu quand chui vexé » répond un peu bêtement notre gars. « Tiens, ça c’est Loosing My Mind, écoutes ça ! C’est ça qui va te détendre ! » conseille le plus jeune d’entre eux. « OH DAMN ! » Jacky se rend compte que la jeunesse à encore du bon, qu’il existe autre chose que la FF, Zaz et IAM dans le sud de la France. Il frôle la crise d’hystérie. 18 titres, avec un ton « rentre dedans », de la passion, de la raison, de la douceur, de l’aigreur. Jacky ne sait plus s’il doit s’inscrire au prochain cours de Yoga. Loin de l’accent d’un AKH, Kenny fait son truc loin du micro-cosmos du « rap je ». Bientôt minuit et Jacky ne sait plus quoi faire. Il sait que chaque bpm est crucial. 23h59, il décide de rendre « La Rançon de la Gloire » à qui le veut avant de se remettre du SEEEEFYUUU pour se préparer à son come-back. Un choix de vie qui aura plus d’une conséquence. To be continued…

« J’écris des poèmes, pas de la musique urbaine »

[Oiseau de nuit et belle étoile] Skalpel & VII

LES AUTRES ALBUMS [EN UN CLIP] ///

KuRt 20:20 – Noir ivoire / Hamza – Paradise / R2F – Une goutte dans l’océan Vol.1 / VII – Lit de mort / Syka Le Passe Muraille - Blues Moderne / Zidi – Alice

« Les bras divins baissés,

Abandonnez la mission

Ma planète est claquée

À la vitesse du son »

[Le Ciel Est Beau] CL()WN

ÇA GROOVE À L’OUEST ! ///

1988 LIVE CLUB :

22.03 : Branko live + AV x Skuna x Pura Pura
23.03 : OldToTheNew #17 RRIKÉ x KEEV x Numero ZED x DJ SAUZA x DJ HAZE
28.03 : Dj Hustler ALL NIGHT LONG
29.03 : RK
11.04 : Heat Fool + Melissa Montana
13.04: 1988 Live Club OUTSIDE THE BOX Josman à l’Etage
27.04 : Loud x Captaine Roshi x Frencizzle x LMB x KCIV

L’UBU :

19.03 : Dosseh + Chris Dogzout
27.03 : Dope D.O.D. + Doc Brrown + DJ Ober
07.05 : Cadillac – Stupeflip Crou

EN MODE DOOINIT FESTIVAL :

03.04 : Amp Fiddler & A Drummer From Detroit + J-Zen & Deheb
04.04 : Caleborate + Audio Push + Nolan The Ninja + Evenn
05.04 : West Boo + Talib Kweli, Masta Ace & Marco Polo, AG & Champion sound live band et West-Woo + Scott Xylo
06.04 : Prince Waly + Rich Medina + Inka One + Dj Jim
07.04 : SupAfly Collective