La jeunesse éternelle, l’immortalité, ou autant de fantasmes sur un mythe ici exploité par Thomas Cailley dans une série diffusée sur Arte : Ad Vitam, la série garantie sans rides.

Thomas Cailley, réalisateur du long métrage Les Combattants, livre ici une série en 6 épisodes de longueur moyenne (45 à 55 minutes) qui se regardent sans peine. Pour le titre, la locution « Ad Vitam Aeternam » se voit coupée du Aeternam. Pour la vie, oui, mais laquelle ?

Dans un monde où la régénération, un procédé technologique inspiré des méduses, permet aux gens de ne plus vieillir; le soir des 169 ans de la doyenne de l’humanité, plusieurs jeunes sont retrouvés morts sur une plage et ravivent la vague de suicides qui ont eu lieu dix ans plus tôt. Darius, flic depuis un petite centaine d’années, campé par Yvan Attal, va alors mener l’enquête.

Yvan Attal, qui n'a pas fini de se poser des questions sur son enquête improbable

Yvan Attal, alias Darius, qui n’a pas fini de se poser des questions sur son enquête improbable

De fil en aiguille, le scénario mêle habilement polar à suspense (impossible de terminer un épisode sous peine d’être victime d’une attente qui ronge les ongles) avec science-fiction et anticipation; vivre éternellement est-ce finalement une sinécure ? Les vieux ne mourant plus, les naissances doivent-elles être contrôlées ? Que se passe-t-il dans la tête d’un adolescent dont l’avenir est sans fin ? C’est la jeune Christa Novak (Garance Marrilier) qui va assister Darius dans son enquête, elle qui a survécu aux vagues de suicides dix ans plus tôt. Et le binôme, par ses échanges, va déconstruire un système parfait en apparence. Avec un rythme haletant, Ad Vitam est à découvrir pour ceux qui n’ont pas peur de consacrer leur temps (qui n’est pas infini) à ce visionnage inspirant.

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