Les Anglais d’Otzeki ont assuré la première partie du concert d’adieu du groupe rennais Her. 3000 personnes se sont rassemblées vendredi 5 octobre au Liberté pour célébrer la fin d’une belle aventure musicale, le duo Her. Le groupe n’aura pas survécu au décès de Simon Carpentier, membre fondateur du groupe, intervenu en août 2017 des suites d’un cancer. Cette dernière prestation rennaise a permis d’honorer Her dans la grande aventure du rock à Rennes.
Otzeki
Ce duo au nom rappelant une douce saveur fromagère du pays basque est composé des Anglais Mike Sharp au chant et à la guitare, et, au clavier et aux machines, Joël Roberts. Dans une formule musicale plutôt stylée pop, le chanteur habité d’une voix presque conforme à celle de Jim Morrisson témoigne d’un charisme exceptionnel. Parfois frôlant la musique répétitive et une pop assez torturée puis expressive, le duo repose sur la personnalité hors norme de Mike Sharp. On retiendra surtout que face à un public venu voir Her, certes attentif mais peu engageant, le Londonien a tenté de réveiller la foule dès le deuxième morceau. Il s’est assuré de la longueur suffisante du câble de son micro pour aller fendre littéralement la fosse du Liberté en deux par le milieu en traversant tout le public de la salle déjà nombreux. Le concert a comporté toutefois quelques longueurs à la fin du set mais le moment laissera assurément de bonnes impressions dans les mémoires des Rennais avides de découvertes musicales.
Her
Le groupe pop rennais amputé de l’un de ses membres fondateurs Simon Carpentier a joué l’un de ses derniers concerts hier soir au Liberté, à la maison. Sur scène, comme l’annonçait Victor Solf, l’autre membre du duo initial Her a tenté de survivre au décès de Simon intervenu en août 2017. La nostalgie, les émotions, la difficulté de poursuivre l’aventure musicale auront sans doute eu raison du projet artistique. Mais hier soir, le groupe a assuré un concert d’une heure et quarante minutes pour le plus grand plaisir des quelques 3000 personnes présentes pour vivre pleinement l’événement. La voix de Victor Solf devient écorchée, plus trapue qu’aux débuts du duo. Le chanteur a pris de l’assurance sur scène, il impose une tenue de voix mieux maîtrisée et plus puissante. Sous les airs faussement funky de quelques morceaux, le groupe était composé de quatre autres musiciens entourant le chanteur. La synthèse musicale était enthousiasmante sur l’ensemble même si les hommages à Simon auront quelques peu laissé transparaître des émotions bien plus mélancoliques… Cet événement en co-production entre Ubu et Antipode a rassemblé hier soir tout ce que Rennes pouvait compter de mélomanes et nostalgiques de la bienveillance de Simon Carpentier, comme pour un dernier hommage.