Celui qui connait bien les « allers-retours » entre Rennes et l’île de La Réunion jouait dimanche 16 juillet place de la Mairie. Danyèl Waro, ou le maloya insoumis.
La chaleur est étouffante et l’ambiance à quelques heures de la finale de la Coupe du monde de football (qui n’a ici rien à voir mais qui expliquait le ballet bleu blanc rouge sur la place) est palpable. Une atmosphère qui collerait presque à la transe de Danyèl Waro, maître du maloya.
Le maloya, une musique (mais aussi chant et danse) de La Réunion pétrie d’influences africaines, malgaches, indiennes. Et de chants d’esclaves. Un blues vibrant auquel s’ajoutent des passages aux rythmes chaloupés, tantôt rapides, tantôt lascifs, jouant sur les changements de tempo (toute la difficulté pour quelques-uns dans le public de suivre le pas !). Ce fut aussi le thème du spectacle de la compagnie Karambolaz lors du dernier festival Mythos.
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Une musique dont Danyèl Waro est l’un des représentants internationaux au même titre que René Lacaille, ou Davy Sicard pour la nouvelle génération. Et un musicien qui purgea, notamment à Rennes, deux ans de prison en 1976 et 1977 pour insoumission militaire (ce qui le lendemain de la Fête nationale n’est pas sans ironie). Et pour le public des transats bien occupés (sans oublier ceux qui ont cherché un petit coin d’ombre), Danyèl Waro et ses musiciens ont délivré plus d’une heure de cette musique rebelle. Souffrante. Et souriante.
Transat en ville : prochains rendez-vous
18 juillet 20h30 place de la Mairie – Gabriel Saglio et les Vieilles Pies
19 juillet 22h parc des Gayeulles – Ciné plein air
21 juillet 20h30 place de la Mairie – Lamuzgueule
22 juillet 15h Thabor – Super boom